aH ey aoe oe L’ACDI... (suite de la page précédente) donnée ou spécialisée que les ONG canadiennes ne pour- raient aisément entreprendre. Le principal objectif de ce programme consiste a favoriser le développement autonome et a contribuer au financement de projets et de gestion et d’organisation des pays en développement: par exemple, des projets touchant aux secteurs de la forma- tion au leadership, du développement rural et du soutien institutionnel. Les subventions de l’ACDI aux ONG internationales s’ajoutent aux contributions de ces organismes, a celles des pays bénéficiaires ou a celles d’autres sources. Commerce et industrie Les mesures prises par l’ACDI pour intéresser le secteur privé canadien au développement. industriel constituent un aspect important des efforts constants du Canada en vue d’élargir ses relations avec les pays en développement. Depuis 1970, sa Direction du commerce et de l’industrie stimule la croissance économique dans le Tiers monde en permettant aux sociétés canadiennes de par la création d’entreprises en coparticipation, la forma- tion des cadres, la mise en marché, le transfert des techni- ques et le détachement d’experts en gestion et en commercialisation. De plus en plus, la coopération in- dustrielle fait partie intégrante des efforts que le Canada développement proprement dite. Sur le plan des apports directs, la direction de l’ACDI est disposée a accorder une aide financiére aux sociétés canadiennes désireuses d’effectuer des études explora- toires ou de faisabilité dans des pays en développement, ou intéressées a investir a l’étranger. Elle tient a jour une liste par secteur (agriculture, construction, fer et acier, etc.) qui contient des renseignements sur le nombre des sociétés, leur taille, leur emplacement, le volume de leurs ventes annuelles, leurs produits, leur capacité de produc- tion et leurs champs d’intérét, ce qui lui permet d’allier aux intéréts des sociétés canadiennes compétentes. Autres programmes Aide alimentaire L’aide alimentaire sert en premier lieu a soulager les cas chroniques de sous-alimentation et de malnutrition de groupes particuliérement vulnérables, tels les jeunes en- fants, les méres, les personnes dgées et les indigents. Une partie relativement importante de l’aide alimentaire ré- pond aux besoins pressants créés par des désastres naturels ou des situations d’urgence. Au début, on se préoccupait peu des conséquences a long terme des programmes destinés a fournir, a des con- ditions avantageuses, des denrées alimentaires aux pays en développement. C’est vers les années 1960 seulement -qu’on a commencé a se demander si |’aide alimentaire massive n’empécherait pas les pays bénéficiaires de tenter d’accroitre leur propre production agricole, n’in- citerait pas leurs gouvernements a retarder indiiment des réformes agraires indispensables ou, du moins, a ne pas donner au développement rural la priorité voulue. Et en 1973, la crise de l’énergie et de mauvaises récoltes dans plusieurs grands pays agricoles firent tomber les réserves mondiales de céréales a un niveau dangereusement bas et mirent en danger la stabilité relative des prix Ee taires sur le marché mondial. 36 Etats membres (dont le Canada) avec mandat d’ex- ercer une surveillance générale et permanente, de si que la production, le commerce et l’aide alimentaires soient bien coordonnées et mises en application par toutes les agences des Nations unies. Le Centre mondial créa a son tour le Fonds international de développement agricole, dont les 18 membres proviennent en nombre égal de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques, de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et des pays du Tiers monde non producteurs de \ programmes susceptibles de renforcer les capacités de _ participer a l’industrialisation des pays en développement _ déploie pour aider les pays pauvres, en sus de l’aide au. les possibilités décelées dans les pays en développement Devant cette crise mise en lumiére en novembre 1974 .. a Rome lors de la Conférence mondiale de l’alimentation, ..° on créa un Centre mondial de |’alimentation composé de - maniere a s’assurer que les politiques sur la nutrition ain-. pétrole. Le Fonds est destiné a financer les projets de développement agricole axés sur l’accroissement de la production alimentaire. La Stratégie 1975-1980 adoptée par le Canada con- firma les engagements de la Conférence mondiale de Valimentation. Elle permit en outre aux pays bénéficiaires d’utiliser les contributions recues, jusqu’a concurrence de 20 p.c., pour effectuer des achats dans des pays en développement lorsque le Canada n’est pas en mesure de fournir les denrées requises ou qu’il existe des problémes de transport ou d’approvisionnement. La plus grande partie de l’aide alimentaire cana- dienne est accordée dans le cadre du programme bilatéral de VACDI: sa Direction générale des programmes bilatéraux fixe le montant et la nature de l’aide alimen- taire dont un pays a besoin et qu’il peut absorber; sa Direction des contrats et des approvisionnements s’oc- cupe des achats, a des sources diverses, selon le genre de produits en demande (Agriculture Canada, Commission canadienne du lait, Office des prix des produits de la péche, Commission canadienne du blé); ajoutons ici le Centre de coordination et d’évaluation de l’aide alimen- taire multilatérale. Il revient au pays bénéficiaire de décider si le Canada paiera les frais d’expédition ou s’il en assumera la responsabilité. Les représentants canadiens s’assurent que le déchargement a bien lieu dans le port désigné; le pays bénéficiaire s’occupe ensuite de la distribution. Environ 80 p.c. du total de l’aide alimentaire et la presque totalité de l’aide alimentaire bilatérale ne sont pas distribués gratuitement: en 1978, le comité Dorais a formulé une telle politique d’aide alimentaire, car les distributions gratuites pourraient interrompre la produc- tion nationale et créer une situation ou le pays dépendrait indéfiniment des exportations. Ul L’ACDI accorde une haute priorité aux projets de développement _rural et de production alimentaire destinés a aider les pays bénéficiaires 4 devenir autosuf- fisants et 4 améliorer leur alimentation. Cependant, si l’on considére que des centaines de millions de personnes vivant dans les pays en développement souffrent de malnutrition chronique et que la production alimentaire réussit A peine a suivre le rythme de la croissance démographique, il est évident que l’aide alimentaire demeurera un élément essentiel du programme canadien d’assistance pour de nombreuses années a venir. Secours d’urgence D’aucuns affirment que les secours internationaux d’urgence ne doivent pas, de facon générale, étre l’affaire des organismes de développement. Cet argument tient toutefois de moins en moins, d’autant plus que les cataclysmes nous sensibilisent au sous-développement et nous font prendre conscience que les plus démunis sont ceux qui en souffrent le plus. Comme les maisons en bri- ques d’argile et de paille des pauvres s’écroulent aisé- ment pendant un tremblement de terre, on a compris le besoin de construire de nouvelles maisons a bon marché et plus solides, ee cependant les mémes propriétés isolantes. Les désastres causés par les sécheresses régionales témoignent aussi d’insuffisances en matiére de planifica- tion agricole, d’irrigation et de conservation des sols. Chaque année donc, des fléaux naturels (tremble- ments de terre, ou sécheresses, ou famines, ou inonda- tions) ou des troubles civils nécessitent l’envoi de secours d’urgence canadiens vers les pays victimes. L’ACDI s’est donc dotée d’une Section de secours d’urgence des pro- grammes humanitaires et de l’aide au réfugiés, qui ad- ministre ses secours d’urgence. Un montant de quelques millions de dollars est vote: au titre de secours d’urgence au début de chaque année financiére. Des fonds supplémentaires sont votés par le - Parlement au fur et 4 mesure que les besoins se présen- tent, ou sont tirés des crédits bilatéraux de l’ACDI. Programme d’information La publication en septembre 1975 de la Stratégie de coopération au développement international 1975-1980 at- tira l’attention du Parlement, des média, des groupes d’éducation au développement et du grand public sur Yampleur du programme canadien d'aide et, plus par- ticuliérement, sur l’ensemble des relations du Canada avec le Tiers monde. Le Comité permanent des Affaires extérieures et de la Défense nationale se dota d’un sous-comité parlementaire chargé d’examiner les politiques canadiennes d’aide et les attitudes du public a l’égard de questions comme les pro- duits de base, la libéralisation du commerce, le transfert de la technologie et l’aide financiére. Dans son premier rapport, le sous-comité recommandait de pouvoir pour- suivre ses travaux en permanence, affirmant qu’il est “essentiel que les questions de développement fassent a lVavenir l’objet d’un dialogue plus soutenu entre les Cana- diens et leur gouvernement”’’. Malgré l’instauration de sévéres mesures antiinfla- tionnistes au cours de cette année 1975, le public n’éleva que peu de critiques a l’égard du montant d’aide confié a VACDI; les critiques les mieux avertis continuérent a réclamer la poursuite de l’objectif de 0,7 p.c. du Produit national brut; les groupes intéressés cessérent de se préoccuper du montant des décaissements d’aide pour s’attacher davantage aux autres aspects des relations du Canada avec les pays en développement. Cette évolution de l’opinion publique amena |’ACDI a mettre sur pied, conformément au dernier des 21 énoncés de la Stratégie 1975-1980 un programme amélioré et élargi d'information sur toutes les dimensions du développe- ment international, afin de stimuler la discussion et le | _ dialogue en matiére de développement international ainsi que d’informer le public et les groupes spécialisés sur Vutilisation des montants de l’aide: par exemple, en aoiit 1975, l’ACDI et l’école de journalisme de l’université Western Ontario organisaient a ]’intention de journalistes et d’éditeurs un colloque sur le nouvel ordre économique mondial; elle collabora subséquemment avec les écoles de journalisrne des universités Laval (Québec) et Western Ontario (London), afin de sensibiliser davantage jour- nalistes et étudiants en journalisme aux problémes du Tiers monde par le moyen de cours, colloques et visites dans des pays en développement. Le programme d’in- formation publique de l’ACDI comporte notamment des publications, des films, des coproductions télévisées, des colloques de journalistes, des trousses éducatives destinées aux institutions d’enseignement, et un ne de conférenciers. La Direction générale des communications de l’ACDI coiffe tous ses services de communication: la direction des Affaires publiques (publications; relations avec les média; services audio-visuels), le service de traduction et le Centre de préparation des coopérants. Ce dernier joue un réle de premier plan, car il assure la formation de tout le personnel devant servir a ]’étranger dans le cadre du programme canadien de développement international, et il prépare également des fonctionnaires d’autres minis- teres fédéraux affectés 4 des postes dans des pays en développement. Relations avec d’autres secteurs -En assortissant les ressources du Canada aux besoins des pays défavorisés, l’ACDI s’est batie au cours des années un réseau de relations étroites avec les citoyens, les organisations privées sans but lucratif, le milieu des affaires, les gouvernements provinciaux, et des minis- téres fédéraux et provinciaux. Ces relations ayant été décrites précédemment, il s’agit ici de ses relations avec deux organismes spécialisés et avec des institutions d’en- seignement supérieur. Centre de recherche pour le développement international En 1970, on croyait de plus en plus que l’écart entre pays riches et pays pauvres était essentiellement d’ordre scientifique et technique, et que cet écart commencerait peut-étre a se refermer, au lieu de s’élargir davantage, si les pays du Tiers monde parvenaient a acquérir les connaissances et l’expérience requises pour appliquer des méthodes scientifiques et techniques modernes 4 la solu- tion de certains de leurs problémes majeurs: par exem- ple, comment accroitre la production alimentaire; com- ment doter les populations des régions reculées ou des villes a croissance ultra-rapide d’une infrastructure, de services sanitaires et autres; comment établir un plan solide d’industrialisation. Pour favoriser ce processus, il fallait donner aux scientifiques des pays en développement (phytogénéti- (suite a la page suivante) a. Ces textes sont fournis par le Secrétariat d’Etat a