CALCULS DU _GENBRAL ‘propos en T ). Seer TS? a a Se ae ry Facques Baillaut air du- gondolier du ciel par OU LES LA GUERRE DES PAVES... Les petites nouvelles ont parfois de grands effets sur l'histoire des Nations. Un petit entre-filet dans la presse locale de langue anglaise est presque passé ina- percu. Il s'agissait pourtant d'une information de la plus grande importance. Issu de source inconnue mais bien in- formée, ce petit chef d'oeuvre dévoilait ltane des derniéres audaces du Genérd . Aprés s'ten étre pris au monde entier, voila que le Général De Gaulle-Quichotte est parti en guerre contre les pierres du vieux Paris. Ayant interdit aux masses d'arracher les paves, voila qu'a son tour aa. descent dans la rueo Il a décidé de faire as- vhalter les artéres de la_ca- pitale, coup fatal porté a la liberte des Parisiens, d'éri- ger des barricades et de se livrer a leur sport favori, le lancer du pave sur la gueule des flics. _ Encore une expression ima- paraitre du vo- cabulaire Treicets pour, sans doute, faire place a un angli- ~cisme. On se demande d'tailleurs pourquoi il n'a pas laissé ces mémes Parisiens terminer la besogne ess it ye aeugue. ques mois . Sans doute une com- bine, qui lui permet de leur présenter la facture, en fai- sant faire le travail a un de ces amis entrepreneur de tra- vaux publics. Aprés Napoleon, et Bennet, voila le Grand Charles dans le goudron..e. Paris ne sera jamais plus le | méme, sans les paves, et voila ace siécles de traditions qui s'envolente Crest d'ailleurs un mauvais calcul de sa part, les emeutes vont devenir plus meurtriéres & l'avenir. Depuis la semaine de 40 heures et les congés pa- yés d'un mois, les Parisiens ont perdu pas mal de leurs muscles. Arracher un pave est un travail de force, le soule- ver un, travail d'hercule, quant a le jeter, je ne pense pas que beaucoup de Parisiens moyens puissent y parvenir de nos jours sans’ attraper une hernie. ou un tour de reins, dans un pays ou l'on ne mange encore que des. produits natu- -rels sans y ajouter des vita- minese La colére, certes, décuple Sh les forces, mais ‘celles-ci. sont limitees. C'est pourquoi l'arrachage des paves ne res- tait a Paris qu'une chose symbolique, _ En effet, quand les pari- siens gualone use leur éner- gie a amasser des munitions, ils n'avaient plus la force de jeter les projectiles, et comme le gouvernement avait depuis longtemps interdit la fabrication, la possession et l'usage du catapulte par des De Cele Beto. 2A y avait belle lurette que l'on n'avait pas entendu siffler des paves dans les rues de .Paris. Les emeutiers courbatures rentraient chez eux fatigués,. on remettait soigneusement les paves a leur place pour la prochaine occasion et les choses rentraient dans le ‘calme. Il y avait, bien sur, les paves de bois, dans certains quartiers, le Latin jen warti- culier. Mais ils n ‘étaient u- tiliseés que par les intellec- tuels. D'un maniement et d'un arrachage plus facile, iis présentaient peu de danger. Quelques bosses, quelques bleus, les barricades du bou- levard St Michel eurent tou- jours un petit air ridicule de jeux de construction a cdte de celles de la Bastille, et le pave de bois a toujours, comme chacun le sait, fait plus de victimes parce qu'il etait glissant par temps plu- Vieux. Que va-t-il advenir mainte- nant du bon peuple de Paris ? Tee cneute va-t-elle staméri- caniser et devenir meurtriére a Ce sport populaire, a la por- tée de tous dans le passe, va sans doute devenir couteux me Rees Lene fait, etre reserve aut priviléeiss, a la police, et aux militaires. E Le Général devrait refléchir une derniére fois, il ferait mieux de laisser Je peuple de Paris sur le pave plutot que de le mettre sur le bitume. Mais peut-étre toute cette histoire n'test-elle qu'un ~ faut bruit.... Une sournoise manosuvre anglo-saxonne pour nous faire croire que le ma- chiavelisme du Général est pire qu'on ne pouvait 1'ima- giner. La guerre ses paves n'est peut-étre qu'une pierre dans -son jardins... Il vau- drait misux, car le peuple de Paris est ingénieux et les Pa- risiens, pourraient bien se 5 mettre a jouer a la pétanque. Et intenter une mouvelles ex- pressicnee.. "comme une boule dans la gueule d'un eo ya Ce qui reviendrait- a dire qu'aprés avoit éte surnommés "les vaches et les poulets", les ‘policiers fran¢ais et pe- risiens deviencraient "les cochonnets", ST Wikceats pour hommes _ 7 Chemiseries . ee ETABLI A LA MEME _ DEPUIS 27 ANS. a | ré165253-1310 eae) E.Hasting, Vancouver Le Soleil, page 3 le 16 aout 1968 Le Droit par Roger DROUIN _ Voila déja tant de lignes ecrites dans les Annales au su- jet du Bilinguisme et du bicul- turalisme du pays. Je ne pro- fesse aucune autorité en ce do- maine, tout de méme, je me per- mets quelques remarques, puisque c'est ma premisre intervention Sumsce sujets Ce qui m'amene a en parler, est, si vous l'avez lu, le gra- duel virement de bord qui se fait parmi les rédacteurs de see courriers, etCee. Voici qufaprés tant de boule- versements, acquittements de — Commissions Royales, etce.. 9u le pauvre canadien (et pourquoi pas ?), ou l'unilingue est un manque d'attention. On dit main- tenant qu'au contraire, les ca- nadiens francais (appellation que je déplore) ne sont pas les seuls qui ont le droit d'étre bt Ane Canadiens frangais $ > ae déplore cette appella~ nee Pourquoi ? Parce que j' al le sens du patriotisme. Je pré- fére étre connu pour ce que je suis. Canadien, citoyen de mon pays, le Canada. Je ne renie pas mes ancétres 3 pas du tout. J'ai quelque part sur la cuisse gauche, des traits de la Savoie et sur la cuisse droite, ceux de Rouen. Parmi tout ce "mélange, je suis gratifié de deux lan- » gues, que j*at eté heureux de connattre dans mon pays natal $ Ceci signifie pour moi un énorme privilége. Je ne prétends pas 6tre savant dans aucune de mes aoe Haus lees Au contraire, vous n'auriez qu'a voir mon tex- te dans les mains du rédacteur avant la mise en page pour me CrOATS. None Ge que je souligne tout simplement ici, avant de reve- nir au premier propos, c'est le manque total de patriotisme ehez ue compatriotes. La méme chose s*test vue durant la gran- de demarche pour choisir le drapeau canadien. Quelle affae- re ! Je me serais contente de la chemise de mon arriére grand! “mére, pourvu qu'elle eut été distinetivement canadienne. La fin. Crest tout 3 c'est cana- dien. Hola, enfants de la pa- ‘trie... etc, marchons comme des canadiens $ Malheureusement, on poursuit les discussions, les arguments et les disputes pour enfin en arriver a des accusations qui eréent ure perte de temps. Le bien-étre de beaucoup en souf-= fre. Le Soleil de Québec pro- clame que "la culture francaise au pays, fleurira davantage par son dynami sme interieur et non Lo par des assauts de malveil- lance contre la culture anglo= saxonne, OU, par actions arbi- traires, entraver 1tenseigne- “ment de l'anglais". Ltautre Soleil de Vancouver, felicites - le gouvernement.de la Colom- bie pour son historique ligne de conduite en permettant 1' ‘Voir DROIT Delt i a ee ee ee ay yA OL EK UU aka abe os koe CRIT ERWE SAAR ante eeneeeR renee