12 le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 29 mars 1996 INTENSE ET DROLE “PAR SARA LEA SOMEONE WHO’LL WATCH OVER ME, de l’auteur irlandais F ran k McGuinness, raconte histoire fascinante de3 hommes, un Anglais, un Irlandais et un Américain détenus comme otages dans une pri- son libanaise. C’est]’occasion d’une bonne interprétation pour les acteurs d’un texte solide. C’est aussi un té- moignage humoristique sur la possi- bilité de survie face a une situation inhumaine. Ils trouvent en eux-mé- mes les ressources nécessaires et les partagent. Les personnages jouentan’im- porte quoi pour passer le temps, se remémorent une joute debaseball, de soccer. Pour prendre patience ils jouent au plus fort et se soumettent aux tortures psychologiques de leurs gedliers. Des geGliers qu’on ne voit jamais, mais qui sont présents 4 tra- vers |’attitude des trois hommes et dans leurs paroles. Lespectacle repose sur le jeu des acteurs: Roger Cross, Gerard Plunkett et Simon Webb. Ils sonten- chainés au murpar un pied, doncleurs mouvements sontlimités. L’un est au centre de la scéne, ]’autre 4 gauche et le dernier 4 droite. Pourtant, on ne détache pas les yeux de |’action et des personnages. John Coopera su utiliser le talent des acteurs. Le décor sombre, avec ses murs de sous-sol délabrés, ajoute a l’atmosphére de frayeur. Au-dessus, dans la pénombre, on distingue les formes des ruines d’une maison, des poutres de bois rongé. La musique sensuelle, lancinante aux accents de blues parle deceshommes, emprison- nés, qui ne peuvent se toucher et qui pourtant développent des liens pro- fonds dans leurmalheur. Ils trouvent méme Je moyen d’en rire. SOMEONE WHO’LL WATCH OVER ME, un spectacle intense et drdle que je recommande. Au Arts Club Theatre de 1’Ile Granville jusqu’au 6 avril. Informa- tions et billets: 687 - 1644. +b avec Sara Léa BETRAYAL de Harold Pinter, dans une mise en scéne de Susan Cox, avec trois bons acteurs vancouverois, Camille Mitchel, Bill Dow et Tom McBeath. C’est I’histoire d'un triangle amoureux. A voir au Vancouver Playhouse du 28 mars au 20 avril. Informations et billets: 873- 3311, Au Vancouver East Cultural Centre on présente deux piéces en un acte. D’abord TATOO de I'auteur et metteur en scéne Christ Gerrard- Pinker. Une piéce muttimédia sur les valeurs familiales, la chance, la mé- moire et la responsabilité face a I’His- toire. Puis, TRUTH, OR THE TERRI- BLE BUT INCOMPLETE JOURNALS OF JOHN D. de Guillermo Verdecchia. Une comédie qui refléte la vie moder- ne en notre fin de vingtiéme siecle. A voir les 3 et 4 avril au 1895 rue Venables. Informations et billets: 254-9578, ICARE - OU L'ENVOL D'EMMANUEL AQUIN PAR LOUIS ANCTIL C’est le quatriéme roman, d’Emmanuel Aquin, qui 4 vrai dire n’en est pas un, mais plutét une série de récits traitant d’un théme déja rencontré chez cet auteur: la mort. Ces récits sont reliés entre eux d’une fagon originale: La parole oulapensée d’un personnage mourant s’exprimanten fin de récit est reprise dans le récit suivant se déroulantenun autre temps et méme 4 une autre ére. C’estun peucommesi I’histoire était reprise par la suivante grace au fil communicateur de la mort. Dans ce roman la lumiére est importante. Elle joue le rdle précur- seur de la mort, parfois agressive, parfois attirante. Le plus souvent elle est représentée par le feu, élément meurtrier. L’utilisation de figures historiques en tant que personnages principaux est un nouvel instrument d’écriture pour ce “chirurgien du pa- pier”. La fiction d’Aquin colle biena histoire avec un grand H. Sg éducacentre LE CONSORTIUM EM EDUCATION FRANCOPHONE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Association des parents francophones de la Colombe-Britannque FELICITE TOUS LES PARTICIPANTS ET TOUS LES IMTERVEMANTS QUI ONT CONTRIBUE AU SUCCES DE LA SEMAINE MATIOMALE CONSEIL JEUNESSE aS D’autre part au moyen de dé- tails résultant d’une grande recher- che, il réussit 4 rendre les situations choisies trés vivantes. C’est 1a, tout Aquin! Dans Icare, |’auteur reprend lelégendaire vol d’Icare et les problé- mes qui s’en suivent lorsque celui-ci s’approche trop dusoleil. Mais Aquin situe |’histoire a travers les Ages. Il faut y voir un autre prétexte pour trai- terdelamort. Atitred’exemple Aquin utilise le petit récit sur le désastre d’Apollo I au cours duquel le feu s’engouffra dans la capsuleetcausala mort des astronautes comme événe- ment de comparaison avec le vol d’Icare pournous amenera réfléchir. Il semble poser la question. Qu’avons nous appris depuis le vol d’Icare? Pournous gens de]’Ouest, il y a aussi le récit 4 saveur du Klondike d’Emmanuel Aquin. Peutétre est-ce un clin d’oeil 4 sa visite chez nous en avril 1993? On se souvient qu’a Vancouver il avait parlé du Baron Rouge, un personnage qui le passion- nait. Bien sir i] avait aussi parlé des Canadiens de Montréal, mais contrairement au héros de la grande - guerre ceux-ci ne figurent pas en tant que personnages historiques dan ses récits. Aucune mention non plus de sonpassageau Yukon et du Klondike. - Icare d’Emmanuel Aquin est publié aux Editions Boréal. Q SERVICE DE CO-VOITURAGE EN C-B. ll existe depuis le mois dernier, ; DE LA FRANCOPHONIE DANS TOUTE LA PROVINCE. La fraucophouic, ca me court! =< 3 Ga CNet oN MiNiMAN une association de co-voitureurs en Colombie-Britannique: Gypsy Co. Son fondateur, monsieur Karl Boulé, s’est inspiré fortement de “Allo-Stop”, un ser- vice quiexiste dans|'Est du pays de méme qu’en France. Le co-voiturage posséde divers avantages: partage des colitsd’essence, respect del’environnement, service plus rapide que les transports en commun traditionnels, etc. Les automobilistes et les voya- geurs qui sont intéressés a voyager de cette fagon peuvent communiquer avec monsieur Boulé, au numéro: (604) 683- 2409 pour obtenir plus d’informations. Monsieur Boulé est 4 son bureau sept jours sur sept; ilattend vos appels. Q [ittle-me Guilford Town Centre, tél.: (604) 583-3888 Oakridge Shopping Centre- tél.: (604) 264-9611 ATTENTION Lec ole Brod CUL Le département de francais PARENTSFRANCOPHONES de UBC DELA C.-B. me. L’école Brodeur Secondaire peut accueillir des él8ves francophones de toute la province grace aux familles d’accueil et 4 l’allocation mensuelle de déplacement offerte par le ministére de 1’Education. Notre école est la plus grande école homogéne du programme-cadre de la C.-B. L’excellence académique est visée dans tous les domaines. Nous offrons aussi des cours d’informatique, de théatre, de musique, d’atelier manuel, d’espagnol. Notre groupe musical “Les Générations” vient de produire un vidéo-clip. Une radio-étudiante, un Conseil étudiant, une équipe du tonnerre... Plusieurs de nos gradués de 12e année fréquentent des universités et colléges a travers le Canada. Pour plus de détails, composez le (604) 388-4524 ou par télécopieur le (604) 360-0646 Joyeuses Pigues 4 tous les francophones