8 L’intervention de la F.F.C. devant le Conseil de la radio-télévision canadienne, le 11 juin a Vancouver, n’est pas passée inapercue. Est-ce a dire qu’elle portera fruit et que le C.R.T.C. soudainement plus conscient de l’importance pour les Canadiens-frangais de cette province de disposer rapidement de la télévision en francais, exercera sur Radio Canada les pressions que lui permet son mandat pour obliger la société nationale a remplir son réle ? Car en réalité, c’est la que réside le probleme. Radio Canada n’a pas demandé de _ pouvoir disposer du canal 10 [derniére disponibilité sur la chaine “ordinaire” de télévision] et la lutte que doit arbitrer le C.R.T.C. oppose en fait CBC et quelques exploitants commer- ciaux avides de bénéfices. Moralement, il serait “moins pire” que le canal 10 soit accordé a CBC plutét qu’aux marchands. On comprend, a la rigueur, que les artisans de la_ télévision nationale de langue anglaise tiennent a disposer d’une station de production dans la capitale colombienne. On a du _ mal, pourtant, a prendre en pitié les téléspectateurs de la région de Victoria sous prétexte que leur accés au réseau national leur est accordé par une station privée affiliée a CBC. Pour cela comme pour le reste, la culture et la langue anglaises ne sont pas en danger dans ce coin de pays. Par contre, en attendant qu’un immeuble ultra-moderne soit > chronique de la radiotele construit pour y loger une télévision francaise émettant sur UHF, les responsables [?] de la télévision de Radio Canada versent dans le perfectionnisme élitiste au lieu que de répondre par des moyens existants a une situation d’urgence. En d’autres mots et plus criment, histoire de la construction est un faux prétexte pour surseoir a l’ouver- ture d’une station locale de télévision en frangais. CBUT dispose de _ studios que la production locale n’occupe que quelques heures par jour. Un partage des installations est parfaitement envisageable si la volonté d’émettre en francais existait vraiment. Et si cette volonté jusqu’ici n’existe vérita- blement pas, c’est que personne, de toute évidence, a Radio Canada, n’est animé du désir de servir une communauté franco- phone d’autant plus “dans le besoin” qu’elle est peu nom- breuse. Cela est vrai au simple niveau de la radio ou un changement de direction qui vient d’intervenir permet d’espérer_ |’apparition d’une motivation collective. M. Roland Couture a fait ses preuves dans la radio locale dans les Prairies. Il ne_ s’installe visiblement pas a Vancouver pour commencer une carriére orientée vers l’Est. Il reste a souhaiter qu’il aura l’autorité voulue pour prendre en mains “la radio des gens heureux” et faire en sorte que ces “gens heureux” soient les auditeurs et non les utilisateurs de “radio-sinécure”. G. Coute Bourses de voyage d études Dans la plupart des cas, la bourse de voyage équivaut a deux voyages aller-retour par avion (classe écono- mique) entre la Colombie-Britannique et le Québec. Les demandes doivent Le ministére colombien de |’éduca- tion offre des “bourses de voyages” aux étudiants francophones domici- liés dans cette province. II s’agit du remboursement de deux voyages aller-retour par année entre le domicile des parents et l’établissement d’enseignement post-secondaire fran- cophone que fréquente le boursier. Ces allocations sont financées a méme ie budget du secrétariat d’Etat du Canada mis 4a la disposition des provinces. étre adressées au ministére de l'éducation sur une formule que l’on peut se procurer au siége de la Fédération. Colombiens au Québec... Le colloque culturel interprovincial organisé par le Conseil interprovincial de la diffusion de la culture (C.1.D.C.) et la Fédération des centres culturels du Québec (F.C.C.Q.) s’est tenu a Y'université Laval de Québec, du 16 au 22 juin. Cette importante rencontre destinée a former des animateurs culturels aura profité aux Franco-Co- lombiens, puisque six d’entre eux y ont participé cette année. Jean Riou, responsable du comité culturel de la FFC, est revenu de Québec, épuisé certes, mais revigoré aussi au niveau des idées. I| se sent désormais mieux documenté encore pour entreprendre I’étude préalable a la création éventuelle, en Colombie- Britannique, d’un réseau de centres communautaires qui seraient les “lieux physiques” dont tant de Franco-Colombiens semblent ressen- tir le besoin. En plus de Jean Riou, Genevieve Ceschi et Louise Blanchet, membres du comité culturel, la délégation colombienne au colloque était composée de Ronald Lanthier (Société nouvelle - Vancouver), Diane Carriére (Cercle canadien-frangais de Prince George) et Régine Bérubé (Cercle canadien-frangais de Victoria), tous affiliés a la Fédération. ...et ailleurs Plusieurs jeunes Franco-Colom- biens ont participé ou participeront cet été a des voyages et stages de formation organisés en collaboration par le gouvernement frangais et le gouvernement canadien. Au mois de mai, Héléne Rodney, de Victoria, a pris part a un stage de formation a V'action culturelle en France et en Belgique. Au mois de juillet, Brian Major, de Maillardville, sera présent, en Avignon, a une rencontre internationale de jeunes. Durant le mois d’aodt, Gilbert Tessier, de Vancouver, participera activement, a Vuniversité internationale d’été, a Marly-le-Roi, a un stage sur les techniques audio-visuelles. “Le Cornouiller’ est publié par la Fédération des Franco-Colombiens, 708 ouest. 16e avenue, Vancouver 9, Tél: 873 3581, et distribué par l’intermédiaire des groupes et associations francophones de Colombie-Britannique.