a se tn i Le i ll ae ta at a a “v eee a ne ne ay oy Ee _ a ; wy cern entementttn ct tt a ee Oe eS 2 - Le Soten, VENDRED! 8 suILLET 1994 Le Billet Féte nationale Lété, c’estla saison des f€tes nationales. A Vancouver, les francophones de toutes nationalités se sont souvenu, comme chaque premier juillet, f€te du Canada, qu’il ne sont pas tout a fait, méme parfois aprés plusieurs décennies, des Canadiens mais bien des Québécois, des Francais, des Belges ou autres. Méme’si le Canada est un pays ou il fait bon vivre, pour tous ces immigrants, il manquera toujours quelque chose. Pour les européens, champions de la comparaison, les choses qui font le plus souvent défaut sont la «bouffe», l’ambiance des quartiers ou encore l’aspect poétique et romantique de l’Europe avec tout ce que cela comporte. En clair, ils sont nostalgiques des bons cétés. L’ attractionestsi forte que 50% d’entre eux finissent par retourner chez eux, méme apres des années. C’est au Québec que le sentiment d’ appartenance est le plus fort. Un Québécois, méme fédéraliste, se sentira québécois Québécois viennent a la crise économique, d’apprendre l’anglais et de trouver un travail. Méme si au Québec l’hiver fait rage et que personne ne peut s’y habituer, un Québécois, of qu’il soit, fera religieusement le trajet, pour aller y passer les fétes de Noél. A la question posée sur ce qui lui manque le plus, il répond : sa famille et...le Québec. ‘Pour les Canadiens anglais «de souche», la féte du Canada a plutét une saveur constitutionnelle. Le spectre de la séparation du Québec n’a jamais été aussi réel. Les immigrants qui font preuve d’un patriotisme quasi- instantané sont finalement ceux qui sont en provenance de pays non-démocratiques, pauvres ou en guerre. Le Canada leur apparait comme une terre d’espoir et de cocagne sur laquelle ils pourront réaliser leurs réves. C’est au moment du premier juillet que leur enthousiasme atteint son Quoi qu’il en soit, les fétes nationales, qu’elles aient une connotation commé- morative pour les uns, ou politique pour d’autres, ont l’agréable avantage d’étre un jour de vacances, et comme dit le dicton : «pendant un jour férié, fais ce qu’il te plait» (prononcer «plé»). Pourma part, les vacances commencent demain. Rendez-vous dans quatre semaines, et bon été ! Pierre Longnus avant d’étre canadien. Certains | Vancouver avec ]’idée de fuir’ Nouveau film de l'ONF tourné a Kapuskasing: fi NfoRmMATION Kap sur l’avenir...sans se laisser abattre Le film Kap sur l’aventr retrace les grands moments qul ont conduitles résidents de Ia localité francophone du nord de V’Ontarlo 4 reprendre en main l’usine appartenant a Kimberley-Clark et au New York Times. Montréal (APF): Des cen- taines d’usines ont mis la clef dans la porte en laissant derriére elles des travailleurs désoeuvrés, sans avenir. Mais 4 Kapuskasing, les employés dela Spruce Falls, eux, se sont retroussés les manches pour sauver leur moulin de pates et pa- pier. g -C’est cette histoire, quia fait les manchettes des journauxen 1991, que le cinéaste Fadel Saleh a décidé de mettre sur pellicule. Lefilm Kap sur l’ayenir retrace les grands moments qui ont conduit les résidents de la localité francophone de 12,000 habitants du nord de l’Ontario a reprendre en main l’usine appartenant 4 Kimberley- Clark et au New York Times. Le réalisateur a pris le parti dedonner la parole aux travailleurs, aux hommes et aux femmes qui voyaient d’un coup leur avenir anéanti par une annonce catastro- phique: la fermeture de trois des quatre machines a papier de l’usine. Ce qui signifiait la réduction des cote de 1450 a 250 employés. Des familles touchées par une éventuelle fermeture défilent — ° 636 résiderits: de Kapuskasing de- tout au long de ce documentaire de 56 minutes. Voila ici un jeune homme qui perd définitivement son emploi chez «Oncle Spruce» comme les gens désignent affectueusement cette usine ot pé- res, cousins et soeurs ont trimé dur; et la, un autre, décidé a faire survi- vre non seulement l’usine mais la localité toute entiére. Vibrants té- moignages qui tranchent parfois avec la voix monotone, presque aseptisée, du narrateur. Tous se serreront les coudes pour amasser pas moins de 15 mil- lions de dollars en vue d’acquérir 59 pour cent des actions dela Spruce Falls Power and Paper Mill. Des travailleurs et des leaders de lacom- munauté tenteront de convaincre le gouvernement de Bob Rae d’ache- terle barrage Smoky Falls, apparte- nanta Kimberley-Clark Ils devront d’abord essuyer un refus. Avec leurs tentes et leurs sacs de couchage, quelque cent per- sonnes de Kapuskasing iront faire le pied de grue devant Queen’s Park en yue d’infléchir la décision du gouvernement néo-démocrate. Des extraits de vidéo amateur témoi- gnent de la solidarité des gens de Kapuskasing lors de cette manifes- tation. Que dire de ces femmes qui, larmes a l’oeil, vont déposer des milliers de lettres devant le bureau du premier ministre? L’aide, presque inespérée, du premier ministre viendra enfin. Hydro-Ontario achétera pour 140 millions de dollars le barrage et s’engagera a fournir gratuitement, pendant 10 ans, de l’électricité 4 lusine * Quelque21000 employés’ et viendront propriétaires majoritai- res avec 59 pour cent des actions; Tembec, qui exploite des usines de pates et des scieries en Ontario et au Québec, détiendra le reste. L’entre- prise Tembec est elle-méme née d’un rachat par les employés de la CIP a Témiscamingue dans les an- nées 1970. Le réalisateur a pris grand soin de retracer la chronologie des événements, mais en ajoutant un suspense. Qu’arrivera-t-il a ces Les Franco-Ontariens et l'ONU: On sollicite les temoignages Ottawa (APF): Les deux franco-ontarois qui ont déposé au mois de mai une plainte devant le Comité des droits de l’homme de l’ONU pour discrimination, et qui accusent]’ Ontario de «nettoyage linguistique» et de «génocide culturel» recherchent des témoignages de tous les francophones qui ont été victimes «de la politique discriminatoire de 1’Ontario et du Canada». Marc Labelle, 42 ans, d’Ottawa, et Roland Desroches, 72 ans, de Penetanguishene, lancent un appel a toutes les personnes qui veulent appuyer leur démarche auprés des Nations unies. Ils disent ne pas vouloir parler uniquement en leur nom personnel, mais aussi au nom de tous ceux qui partagent leur condition. «On parle au nom des Canadiens francais», explique Roland Desroches, d’ot cet appel aux francophones. Celui-ci réclame «l’égalité avec les anglo-québécois: pas plus, pas moins» et veut que les gouvernements réparent les torts causés a la minorité francophone. D’ailleurs, M. Desroches a découvert depuis quelques années que la population anglophone est beaucoup plus tolérante envers les francophones qu’il n’y parait 4 premiére vue. Ainsi, il a recueilli plus de 170 lettres d’appui des marchands anglophones de la région de Penetanguishene dans sa démarche en vue d’ obtenir le collége communautaire francophone sans murs de la région du centre/sud-ouest, qui doit ouvrir ses portes en 1995. Il ajoute méme qu’il a regu «davantage de félicitations que de bétises» de la part des anglophones depuis le dépot de sa plainte auprés du Comité des droits de "homme. «Ce que j’ai découvert depuis le 26 mai (jour du dépét de sa plainte) c’est que la mentalité des Potenr sue est plus ouverte», poursuit M. Desroches. On peut faire parvenir son témoignage a MM Demochis a Labelle en écrivant 4 l’ACFO provinciale, 255, chemin Montréal "Vanier (Ontario) KIL 6C4. hommes et ces femmes? Le plan de relance ne prévoit-il pas quand méme la suppression de postes? D/’ailleurs, l’un des leaders qui a mené la campagne de rachat perdra lui aussi son travail. Mais la confiance est de mise, rien n’est perdu puisque les machines de la «Spruce» se sont remises a tourner. Plus rien ne sera comme avant a Kapuskasing. Kap sur l’avenir du Centre ontarois de I’ Office national du film ‘pompes en est porteur d’espoir. Ce documen- taire fait beaucoup plus que le sim- ple portrait d’un fait divers des pages économiques des grands quo-. tidiens. Il rend hommagea ceux qui ont bati le nord de 1’Ontario et qui, malgré les déboires économiques, ne se laissent pas abattre. Le film vient 4 peine d’étre terminé. Il sera lancé en grandes novembre...a Kapuskasing, évidemment! Johanne Lauzon ta POE-9S Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger Yvan Brunet, Louis Anctil. Ltée. No 0046. - TPS No R 103242624 — Impression : Horizon Publications OP Scr f kK “ta a? iy Manibee de [Association de la presse francophone Journaliste-coopérante : Geneviéve Gouin Administration et gestion : Noélle Mathis Le Soleil Le seul journal en frangais a l'ouest des Rocheuses “SANS PEUR NI FAVEUR" Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy. Collaborateurs Arts et spectacles : Sara Léa, Nigel Barbour, Marie Michaud, Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, Same avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6} INS. Tél : (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. L'abonnement annuel cofte 25$ au Canada, 55$ a I'étranger. Le journal Le Solel! de Colombie-Britannique est publié par 2 Soleil de Colombie Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. Tél. : (613) 234-6735 ' Téléc. : (613) 234-6313 Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat