LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE seo COLOMBIE-BRITANNIQUE VOL. 10: NO. 6 Vendredi 3 Juin 1977 20 CENTS LOIN DU FEU Joe Clark accuse Souhaitant s’éloigner le plus possible de l’est du.pays, afin d’essayer d’oublier un peu la défaite cuisante de son parti lors des cing élections partielles au parlement fédéral, Joe Clark, chef du parti Conservateur, est venu a Vancouver, la semaine derniére, accompagnée de son épouse, Maureen McTeer. Joe Clark en a profité pour parler de deux grands proble- mes plus que jamais au premier plan de l’actualité: le chémage et Yunité nationale. - Le chef de l’opposition a lancé une grave accusation contre le gouvernement fédéral qui, selon Jui, erée “délibérément” une mouvelle génération de Cana- diens qui accepteront l’assuran- ‘ce-chémage au lieu d’un emploi. “Nous créons un nouveau piége pour cette génération de Cana- _diens et nous les rendons réti- cents a aller travailler ou a tenter o chance”, déclara-t-il, “Un million de. Canadiens: sont sans travail. et une grande majorité d’entre eux sont agés de moins de 25 ans. Des person- Autre mise au point par Jean Riou, Directeur Général de la F.F.C. Dans le journal “Le Soleil” du 27 mai, un article était publié, écrit par M. Richard Cousineau qui était délégué de Radio- Canada au 32iéme Congrés de la F.F.C. L’article portait le titre de “Mise au point” et, j’aimerais clarifier ce “point” en faisant une “autre mise”. Tout d’abord, je suis accusé par M. Cousineau d’avoir fait une déclaration “crue” au cours du 32iéme Congrés en prétant a M. Jacques Landry des fausses paroles, C’est Ja premiére fois que l’on me préte ce qualifica- tif d’étre “eru” puisqu’en géné- ral, beaucoup se plaignent que je parle trop en termes dits “diplo- matiques”. Donc ma “déclaration” au Congres de la F.F.C. n’en était pas réellement une puisque je ne faisais que répondre a une question d’une déléguée qui demandait: Sila F.F.C. avait entrepris des démarches auprés de Radio- Canada au sujet de la program- mation. Ma réponse fut oui et jexpliquais done le contenu d'une lettre recue du Directeur des Programmes frangais de Radio-Canada 4 Vancouver. Si j'ai apparu critiquer M. Jacques Landry dans ma répon- se au Congrés, ou si j’ai été : pees comme tel. je m’en _... excuse auprés de M Landry car ey -telle: n’était pas,mon intention. J’ai pris pour habitude de laisser _ les personnalités en dehors de toute action que je dois poser au — et je m’en © nom de la F.F.C. voudrais sérieusement d’atta- quer toute personne par nom et encore moins M. Landry. Comme je l’ai écrit dans ma premiere lettre 4 Radio-Canada, la F.F.C. est en général satisfai- M. Jean RIOU Directeur Général de la F.F.C. te du personne] travaillant a CBUFT et CRUF-FM. Je pour- rais ajouter, personnellement, qu’avec les moyens et les res- sources qu’ils ont a leur disposi- tion, ce personnel (direction comprise) fait un travail excel- lent. De plus, M = Jacques Landry-est certainement l'un des directeurs des services fran- cais de Radio-Canada qui a fait beaucoup pour conscientiser Ra- dio-Canada aux problémes et aux besoins des Franco: Colom- biens. -.. 4 Eto Pavia nes qui commencent. leurs carrié- res professionnelles n’ont pas d’emplois devant eux.” Joe Clark ajouta que l’on devrait permettre au secteur privé de développer les emplois dont les Canaliens ont besoin et que l’économie pourrait alors redémarrer. En ce gui a trait a lunité nationale, Joe Clark a déclaré que les préoccupations a ce sujet sont mieux décrites comme une question d’harmonie nationale. L’une des plus grandes vertus du pays est sa diversité humaine et culturelle, seuligna-+t-il. “Mais étre différent ne signifie pas que nous devons nous battre tout le temps. En tant. que Canadien de I’ouest, je ‘econnais que le probléme de T’unité ne se limite pas 4 la culture ou a la province de Québec. Il y a de sérieux problémes ici, égale- ment,” dit-il. C’est done en dehors de toute personnalité que la F.F.C. se doit de revendiquer une meilleu- re et une plus grande program- mation locale de la part de Radio-Canada. C’est dans cet esprit que j'ai fait ma réponse au 32iéme Congrés en disant que M. Jacques Landry nous expliquait dans sa lettre la politique de Radio-Canada généralement en vigueur a Vancouver comme a Edmonton, 4 Winnipeg ou Monc- ton. Ce n’était done pas M. Jacques I.andry personnelle- ment que je critiquais mais la politique de la Société Radio- Canada envers ses stations de base. La F.F.C. est encore plus convaincue aprés son 32iéme Congrés qu'il faut continuer a revendiquer une meilleure et plus grande programmation lo- cale que ce que nous avons maintenant. Particuliérement a la télévision of nous ne pouvons nous contenter de seulement 10 minutes par jour et des petits moyens mis 4a la disposition de CBUFT. Cette revendication n’ enléve absolument rien 4 l’excel- lent travail qui se fait déja par CBUF-FM et CBUFT. En terminant, j’aimerais rele- ver une erreur dans Iarticle de M. Cousineau. Du moins cela doit étre une erreur! Un des paragraphes dans l'article com- (Suite Ala page.5)\, ureters La population de 1’Ouest du Canada doit commencer a de- mander un enseignement du francais de qualité pour leurs enfants, sinon ils découvriront que ces enfants auront un réle bien moins grand dans l'avenir de la nation. C’est.ce qu’a souligné M. John Fraser, mem- - bre du parlement pour Van- couver Sud. JOHN A. FRASER M. Fraser s’adressait a une assemblée de parents. a I’école élémentaire Sir William Osler. Tandis que!’Ontario rattrape le terrain perdu en matiére d’école d'immersion en francais, Touest est en train de perdre la partie, déclara-t-i. Une comparaison entre I’Onta- rio et la Colombie-Britannique permit a John Fraser de citer quelques chiffres: en 1976, la Colombie-Rritannique recut $1.7 L’avenir est aux bilingues millions sur un budget fédéral total de ‘$97.9 millions accordés pour l’enseignement. en immer- sion francaise. I,’Ontario, ajouta- t-il, dépense aussi $67 millions tirés de ses propres fonds pro- vinciaux. “Si nos enfants doivent prendre part un jour 4a la structure du pouvoir de ce pays, ils doivent apprendre 4 traiter avec elle... et nous n’avons qu'une seule école d’immersion totale en francais 4 Vancouver”. John Fraser présenta la situa- tion 4 Ottawa: dans la capitale, 30% des étudiants anglophones sont inscrits dans des “écoles d’immersion en francais et il ajouta que !’Ontario est en train de promovvoir largement |’en- t du francais. “Les _ voir dans ce pays et c’est | pourquoi ils en possédent une telle maitrise”. . John Fraser déclara claire- ment qu'il ne suggérait pas que le francais devrait étre forcé “dans la gorge” de tous les anglophones mais plut6t que ces derniers doivent “saisir la réalité de ce pays... Je veux que nos enfants soient en mesure de traiter avec Ja structure du pouvoir canadien. Les chefs de demain seront issus d'une élite... qui produira un groupe de gens parfaitement bilingues.” » A MAILLARDVILLE: Une animatrice-jeunesse La Fédération Jeunesse Colombienne est heureuse d’an- noncer l’engagement de Mme Giséle Bélanger qui agira comme animatrice-jeunesse dans la ré- gion de Maillardville. . Mme Bélanger continuera le travail de M. Raymond Lemoine qui rem- plissait déja cette fonction mais qui a d@ quitter ce poste récem- ment. Originaire de La Patrie, un petit village des Cantons de l'Est au Québec, Giséle Bélanger a fait ses études en Sciences Sociales a l'Université de Montréal. Elle a enseigné dans une école au niveau de la pré-maternelle et elle a fait du travail social sur I'Ile de Montréal pendant quel- ques années. Résidente de la Colombie-Rritannique depuis 3 ans, elle a travaillé comme éducatrice pour Je Vancouver Resources Roard avant de join- .dre le personnel de la F.J.C. +.» Grace: aux’ serviees.d’une -ani-, Gisé¢le BELANGER matrice-jeunesse en permanence a Maillardville, la F.J.C. espére pouvoir organiser des activités sociales, culturelles et sportives avec le concours des divers ~organismes en place, ° 4...