marché, inquitte séricusementlaF.C.F.A.C. Cette approche commerciale ferait en sorte, par exemple, qu’une personne d’expres- sion francaise qui réside au Canada et . l’extérieur du Québec devrait débourser davantage pour obtenir des services télévisuels dans sa langue. «La nature d’ une participation ou d’un appui financier fédéral ne devrait donc pas servir de prétexte pour retarder la mise en place de la gestion scolaire en Colombie-Britannique». fait remarquer la présidente de la F.F.C.B. «On peut aller jusqu’a en déduire que le gouvernement britanno-colombien est assu- jetti aux mémes obligations que celui du Manitoba. L’échéancier fixé par la ministre de I’Education, madame Anita Hagen, qui prévoitl’existence d’une commission scolaire d’ici 1995 ne peut pas afficher de délai, dé- clare Marie Bourgeois, et le jugement de la cour Supréme ajoute a l’urgence de la situa- tion de la communauté francophone de la Colombie-Britannique». connu comme étant le berceau de la franco- phonie en Colombie-Britannique. SECTEUR POLITIQUE Le jugement de la cour Supréme du Canada permet aux minorités francophones d’ajouter une arme @ leur arsenal LaF.C.F.A. du Canada a également recom- mandé que la Société Radio-Canada s’ac- tive a créer dés maintenant une chaine francophone d’ information continue dispo- nible sur une base pan-canadienne, projet dont la mise en oeuvre retarde depuis déja plusieurs années. Le jugement rendu le 4 mars dernier par la cour Supréme du Canada sur le renvoi manitobain en matiére de gestion scolaire vient reconfirmer et préciser la portée de l’Article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. «Nous espérons que, cette fois-ci, ce jugement de la cour Supréme soit la poussée dont ont besoin les gouverne- ments provinciaux pour la mise en oeuvre de la gestion scolaire», affirme d’ un ton réjoui, madame Marie Bourgeois, présidente de la Fédération des francophones dela Colombie- Britannique. «Nous accueillons avec joie cette victoire juridique», ajoute-t-elle, «mais la phase critique pour nos communautés demeure la fagon par laquelle le jugement se traduira de maniére politico-pratique. Il est clair que la victoire ne sera pas complete sur le plan opérationnel tant que les gouverne- ments provinciaux ne mettront pas en oeuvre la gestion scolaire chez-eux.» En effet, il y aencore huit gouvernements provinciaux et territoriaux qui ne respectent pas leurs obli- gations constitutionnelles envers leurs com- munautés francophones. «C’estla deuxiéme fois, qu’au pays, la cour Supréme confirme le droit des minorités francophones @ la gestion scolaire. Le jugementd’aujourd’ hui ne réglera pas toutes les difficultés», conti- nue Marie Bourgeois, «mais il ajoute une arme 4 l’arsenal des minorités francopho- nes.» La décision rendue par la cour Su- préme précise le droit de la communauté francophone, stipulé dans |’ Article 23, de gérer et de contréler l’instruction dans sa langue et les établissements oi elle est dis- pensée. De plus, le jugement somme les autorités manitobaines de mettre en place, sans retard, un régime et un systéme qui permettront 4 la minorité francophone d’exercer pleinement ses droits, compte tenu des exigences générales formulées par la Cour dans l’arrét MAHE. Enfin, notre organisme national a parlé en faveur de la création d’un réseau éducatif pan-canadien, qui se réaliserait en concertation avec tous les intervenants dans le dossier, afin de créer un service qui tiendrait compte des préoccupations et des besoins exprimés par notre communauté. «Nous nous réjouissons pour la communauté francophone du Manitoba. Nous apprécions l’acharnement avec lequel les parents franco- manitobains et les parents franco-albertains, qui les avaient précédés devant la cour Su- préme dans I’affaire MAHE, ont mené leur lutte et nous sommes convaincus que tous les francophones qui ne jouissent pas de leur plein droit en matiére d’éducation leur en sont reconnaissants», de conclure avec conviction la présidente de la Fédération des francopho- nes de la Colombie-Britannique. SECTEUR ECONOMIQUE Mise en place du comité des partenaires sur le développement économique Le dossier du développement économique a également progressé lors du conseil des présidents et des présidentes du mois de mars, puisque l’assemblée entérinait officiellementla formation du «Comité des partenaires en économie», qui donnera suite aux recommandations ressortant du Séminaire régional sur le développement économique ayant lieu en février dernier. Ce comité aura comme mandat principal d’élaborer des pistes de travail pour la création d’un espace de développementéco- nomique au sein de notre communauté fran- cophone. Les organismes membres de ce comité sont La Société d’Entraide du Paci- fique, la Chambre de Commerce Franco- Colombienne, La Société d’Habitation La Vérendrye, la Société Maison de la Francophonie, le Conseil jeunesse franco- phone de la C.-B., Réseau-Femmes Colombie-Britannique et la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique. SECTEUR DES COMMUNICATIONS La F.C.F.A. du Canada défend nos intéréts devant le C.R.T.C. Le 15 mars dernier, les représentants de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada présentaient leurs re- commandations lors des audiences du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunica- tions canadiennes (C.R.T.C.) sur la structure de l’industrie. L’une des principales recom- mandations de la F.C.F.A.C. demandait au C.R.T.C. d’imposer des régles trés strictes obligeant les cablodistributeurs 4 répondre aux besoins de services télévisuels dans les deux langues officielles du Canada, partoutau pays, afin de distribuer une vaste gamme de services en francais aux communautés franco- phones et acadiennes, et ce, au moindre coat possible. Le risque de déréglementation de la cabl6- distribution, donnant libre cours aux lois du 2 Le Trait dunion