2 Le Soleil de Colombie, vendredi 25 avril 1980 LE MeL DE couommre LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat = -Journaliste coopérant: Claude Tronel ~ Composition: Annie Granger ; Secrétariat: Héléne Desbiens Mise en page: Elaine Lavallée PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numére d’enregistrement 0046 Veg Association de la Presse ef Francophone Hors-Québec__ Fondation Le Soleil de Colombie 3213, rue Cambie : Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Oui, je crois que l'avenir du francais dépend de notre jeunesse. Ci-inclus ~_ chéque au montant de NOM ADRESSE ........: VILLE |] CODE POSTAL S PROS Saw Mr Hetzman Chevalier de l'Ordre du Mérite Aucours d'un diner de circonstance dans le salon international de l’hétel Bayshore de Vancouver, M. Paul Bazin, consul général de France, a remis, au nom de son pays, les insignes de Chevalier de l’Ordre du Mérite 4 M. Xavier Hetzman. Cette décoration lui a été décernée en reconnaissance pour sa contribution durant ses 43 ans comme Chef de cuisine, a la promotion de la cuisine francaise au Canada. Il est le premier chef de cuisine au Canada a recevoir cet honneur. es Né en Alsace, le Chef Hetzman s'est acquis au cours de sa longue carriére une renommeée internationale et s'est vu décerner de nombreux prix, médailles_ et décorations en reconnaissance de sa maitrise de l'art culinaire. Aprés avoir, pendant de nombreuses années, présidé sur les cuisines de l’hétel Georgia, M. Hetzman a transféré son allégeance a I'hétel Bayshore od son art fait le délice des gastronomes. M. Paul Bazin, consul général de France, épinglant les insignes de Ordre du Mérite sur le veston du Chef Xavier Hetzman. Photo Hospitality Canada. oe SOLUTIONS PELE-MELE LABYRINTHE Une tarte, un croissant, une Le chemin no. 2. Pn tee un pain au choco - FILATURE penses, please contact officielle. Moncton. HELP! . - . Save English speaking Vancouver and Canada before it - is too late. Prevent our schools from being taken over and English teachers replaced by Francophones. Remember Prime Minister Pierre Trudeau would like to make all Canada French speaking and now is working to accomplish this idiotic idea. Many of our English schools have French immersion classes. Our present daily English instruction has been cut from, 24% to 12%. Many of our English students fail their.en- trance examinations to U.B.C. Our English language lives de- pend on fighting for our rights. Donations are needed for ex- Alliance for the Preservation of English in Canada, P.O. Box 35195, Postal Station “E”, Vancouver, B.C. V6M 4G1 EDITORIAL Nous sommes heureux de pouvoir reproduire, avec notre traduction, I~ annonce ci-dessous qui a paru le 12 avril dans les quotidiens vancouvérois The Sun et. The Province. : Au Secours ! Sauvons notre Vancouver et notre Canada anglais avant qu’il ne soit trop tard. Evitons la main-mise sur nos écoles et le remplacement de nos professeurs anglais par les Francophones. Souvenez-vous que le premier ministre Pierre Trudeau désire un Canada seulement de langue francaise et s'active 4 accomplir cette idée idiote. Plusieurs écoles anglaises ont des cours d'immersion francaise. L’enseignement quotidien de l'anglais a été réduit de 24 4 12%. Beaucoup de nos it a leurs ex étudiants anglais éch d’entrée a l'université de la Colombie britannique. La survie de notre langue anglaise dépend de la défense de nos droits. Nous avons besoin de vos contributions pour nos frais, s.v.p. contactez: ALLIANCE FOR ‘THE PRESERVATION OF ENGLISH IN CANADA C.P. 35195, station postale “E” Vancouver, C.b. V6M 4G1 Ayant nous-mémes combattu pendant des décennies pour la survie de notre langue francaise dans l’ouest canadien, nous sommes de tout coeur avec nos concitoyens anglophones. Et nous com léventuelle disparition de leur langue. Nous compatissons a leur détresse et nous voulons les aider a éviter la catastrophe culturelle que serait la disparition de notre deuxiéme langue Ne pouvant le faire monétairement vu I’état précaire de nos finances di a Yinflation, nous voulons néanmoins encourager nos lecteurs et compatriotes | francophones a faire l’effort, quand l’occasion se présente, de parler anglais 4 nos concitoyens anglophones. Ainsi, nous aiderons ceux-ci 4 préserver cette belle langue que nous a donnée Shakespeare, Keats, Tennyson, Diefenbaker et M. Jones, l’ex-maire de André PIOLAT ioe prenons leur angoisse devant ‘ier des lecteurs...Courrier des lecteurs...Courrier dé Monsieur, A une époque oii les relations . “francophones- anglophones” sont si impor- tantes, il est curieux que vous puissiez proposer a vos lecteurs un article tel que celui de M. Daniel Raunet: “French community a politi- cal myth”, publié le 11 avril dernier. Nous sommes bien d’accord avec M. Raunet pour recon- naitre qu'il est regrettable que les autorités politiques de cette province aient mis si longtemps a prendre en considération les droits légi- times des francophones de ta Colombie britannique 4 une vie culturelle et scolaire en francais. Mais 1a s’arrétera notre identité de point de vue. ea Un tel article ne peut que rappeler l’époque ot M. René Lévesque'langait son nou- veau groupe “Souveraineté- Association” et ot, 4 chacun de ses voyages 4 Vancouver, il appelait les franco- ,colombiens “dead ducks’. Nous lui avons prouvé, par la 2 Suite, qu'il avait eu tort. tout eomme nous sommes préts a siecle prouver.a M.:.Raunet. '_ Nous n’essayerons pas de rectifier toutes les statisti- ques que M, Raunet a utili- M. Le Rédacteur du Vancouver Sun sées dans son article pour étayer son argumentation. Les statistiques, comme vous le savez, peuvent étre utilisées de toutes les facons. C’est ce que fait M. Raunet avec, dans certains cas, beaucoup de désinvolture a 'égard de la vérité. Nous voulons dire a M. Raunet que la communauté franco-colombienne est bien vivante. Comme toute com- munauté francophone hors Québec nous rencontrons les problémesinhérents 4 une minorité. Pour comprendre notre communauté et l’éva- luer, il faut d’abord la bien connaitre, et , ensuite, juger de sa vitalité en toute objecti- vité. Essayer d’évaluer la vitali- té d’une minorité en lui appliquant les mémes standards que ceux qui sont pratiqués pour une majorité constitue, non seulement, une erreur mais une manipu- lation abusive de l’opinion. M. Daniel Raunet devrait savoir tout cela puisqu’il a * “travailléa Radio-Canada 4°” Vancouver pour plusieurs années, grace justement a — lexistence méme de la com- munauté franco-colombienne qu'il considére comme morte ou mourante. Il faut porter au crédit de cette communauté le fait d’avoir attiré la radio et la télévision francaises, sans avoir eu a4 augmenter son importance numérique, pour le bénéfice des franco- colombiens et de la popula- tion de la province en général Il faut également lui recon- naftre le mérite d’avoir pu faire vivre depuis 12 ans le journal “Le Soleil” méme si elle l’a fait, comme pour tout autre hebdomadaire de lan- gue anglaise en Colombie britannique, avec en partie le support de la publicité du Gouvernement fédéral. Cette communauté n’a pas acacher le fait qu’elle a attiré dans ses, rangs, avec des franco-colombiens de nais- sance, des franco-colombiens originaires des Prairies, du Québec, de l’Ontario, de l’Acadie et hors du Canada. La communauté anglophone, réduite aux seuls natifs de la Colombie britannique, n’au- wait peut-€tre pas une:impor- tance numérique bier:'supé!: * rieure a celles des ‘franco- ‘phones et probablement moins d’originalité. Nous sommes tous Canadiens et franco-colombiens. Cette . diversité ne fait que refiéter la situation de l'ensemble de - la population de notre pro- vince qu'elle soit de langue francaise, anglaise ou autre. Il faut enfin porter a l’actif de cette communauté que dés la premiére année du programme cadre de fran- cais, les enfants éligibles pour étre acceptés dans ce programme ont pu en bénéfi- ier dans la raisonnable pro- portion de 10% . Les classes d’immersion en frangais n’ont pas eu autant de succés au début. Nous pourrions continuer encore longtemps a essayer de rectifier les interpréta- - tions tendancieuses trop fré- quentes dans l'article de M. Raunet. Nous espérons qu’un jour, M. Raunet laissera sa tour d'ivoire de journaliste indépendant pour connaitre réellement la communauté franco-colombienne. Cette connaissance de notre com- munauté le surprendra cer- tainement s’il regarde la réalité sans passion et, sans chercher a l'utiliser. pour le Jeu dangereux,, 2) l'heure ‘actuelle, du débat politique. Bien sincérement, Dr. Charles BOUTON, Président, F.F.C. ° / j