oe Sto Sass SSS LE S(_)LEIL Le vendredi 27 février 1998 3 Un événement majeur en Colombie-Britannique Le FESTIVAL DU BO]S De MAILLA La neuviéme édition du Festival du Bois, qu’organise an- nuellement la société Maillardville- Uni, aura lieu du 3 au 8 mars 1998, au Blue Mountain Park de Maillardville/Coquitlam. Au_pro- gramme, chansons ect danses folkloriques, Gpopée des Voyageurs et coureurs des bois d’antan, cabane 4 sucre et transformation des produits de I’érable, divers étudiants des ateliers — pour programmes francophone — et anglophone... ’) est parti pour six jours de festivité é destinés & rendre hommage aux pionniers arrivés 4 Maillardville a partir de 1909 ainsi qu’a leurs enfants et petits-enfants qui, au fil des ans, se sont raconté leur histoire et ont tenté de garder vivants, quelques fois contre vents et marées, leur langue et leurs coutumes. C’est ce que nous explique Johanne Dumas de la Société Maillardville-Uni lorsqu’elle déclare : « Le Festival du Bois est une grande féte en Vhonneur — des francophones de Maillardville et de leurs parents et grands- parents. Ils ont — franchi beaucoup d’obstacles avant d’en arriver au point ot ils sont rendus. La reconnaissance de certains droits de la communauté francophone de Colombie-Britannique, en matiére d’éducation notam- ment, est, en partie, le fruit des combats qu’ils ont menés au cours du temps. » Le Festival du Bois est, du point de vue de Mme Dumas, un événement culturel et artistique majeur. « C’est la plus importante manifestation fran- cophone en Colombie- Britannique. Nous attendons prés de 15 000 personnes. Nous en sommes trés fiers. Louis Nolin, France Poliquin et moi-méme, soit ’équipe dirigeante du Festival, remer- beaucoup — les 350 cions Les Voyageurs bénévoles qui travaillent avec nous. Sans leur aide, nous n’aurions jamais pu mettre en place une telle structure. » Le Festival du Bois est avant tout une manifestation qui tend & recréer l’ambiance de féte des regroupements familiaux et Vallégresse générale qui marquait la fin des hivers rigoureux. L’arrivée du printemps était, en effet, la période choisie par ceux qui travaillaient dans les bois pour rejoindre leur famille et s’adonner, en compagnie des membres de la communauté, a la transformation -et A la dégustation des produits de Vérable, & l’écoute de chansons traditionnelles et a l’exécution de pas de danse folklorique. CHANSONS ET DANSES TRADITIONNELLES La journée du samedi 7 mars sera dominée par la prestation de La Galvaude, un groupe de musique tradition- nelle. ~ Vorci ce que les organisateurs du Festival du Bois disent de la formation en question : « Originaires de la région de lLanaudiére au Québec, bastion de la musique traditionnelle au Canada, ces six musiciens vous proposent une belle virée de jeunesse dans Punivers de ce qu’on appelait ancien temps. Grace & un choix tout 4 fait original du répertoire, des voix cha- leureuses et un __ talent indéniable, La Galvaude vous transportera dans une ambiance de féte de par leurs arrangements _batis sur des fondations musicales aussi diversifiées que le jazz, le baroque, le classique et le rock... » La premiére partie du spectacle de La Galvaude sera assurée par Hadley J. Castille de la Louisiane. Sandy De Silva, une danseuse folklorique de Seattle, sera sur scéne avec les musiciens de La Galvaude. renommée La critique a, elle aussi, vivement salué les _perfor- mances. Pour Marie-Christine Blais du journal montréalais La Presse, « La Galvaude est un groupe de jeunes folkloristes particuligrement dynamiques, dont le leader a le calibre et le bagout d’un Yves Lambert, le meneur de_ la_ Bottine souriante ». Patrick Marsolais de Vhebdomadaire culturel Voir & Montréal fait lui aussi les louanges de la _ formation musicale : « Un goupe qui carbure au dynamisme de la jeunesse. Pas de doute, la musique traditionnelle est loin d’étre enterrée. » Les artistes de La Galvaude étaient présents 4 Vancouver en juillet dernier, lors du Festival folk. C’était leur premiére prestation en sol britanno- colombien. Henri Mondor, -le flatiste du groupe déclarait alors dans l’édition du 25 juillet du Soleil de Colombie- Britannique : « C'est trés flatteur pour nous d’avoir été contacté par le Festival folk. Ga veut dire que le travail qu’on fait est reconnu & l’extérieur du Québec. » Leur partici pation au Festival du Bois de Maillardville va dans le sens dun accroissement de cette reconnaissance de leur valeur artistique par les Britanno- Colombiens. Les organisateurs du Festival du Bois profitent de cette 9e édition pour mettre sur pied, en collaboration avec le Festival mondial de folklore de Drummondville, la premiére édition du Concours provincial de la chanson folklorique de Maillardville, ouvert aux francophones et francophiles de la Colombie-Britannique. L’artiste qui sortira vainqueur de ce concours participera au Festival de Drummondville qui aura lieu en juillet prochain. « En organisant un tel concours, déclare Mme Dumas, nous essayons. d’encourager — les talents locaux. C’est aussi une fagon d’établir un pont entre les francophones d’ici et ceux ailleurs. Les uns vont senrichir de Pexpérience des autres, et vice versa. Voila pourquoi nous _ trayaillons également avec le Festival du Voyageur de Winnipeg et que nous — tentons, aujourd ‘hui, d’établir un partenariat avec le Festival acadien de Caraquet. » _La danse folklorique sera bien représentée avec, en plus de Sandy De Silva, les Danseurs du Pacifique et la troupe de danse professionnelle — de internationale, La Galvaude Mackinaw. « Les danseurs du groupe sont dynamiques et chaleureux ; les rencontrer, c’est rencontrer l’expertise que nous avons développée depuis prés de 25 ans », nous explique René Fréchette, directeur général de Mackinaw. Il existe entre le Festival du Bois et Mackinaw une sorte de connivence indiscutable. L’une des vocations du premier est de promouvoir la culture franco- phone et l’ambition du second est de perpétuer le folklore canadien-frangais. « Je pense, nous dit René Fréchette, que le public appéciera beaucoup notre spectacle. Les artistes de Mackinaw sont des passionnés de folklore qui révent de rencontrer des gens pour les faire vibrer du premier accord de violon au dernier pas de gigue. >» Les danseurs de Mackinaw feront une série de repré- sentations visant a familiariser les jeunes au folklore par le biais d’une approche inter- active, c’est-d-dire en invitant les jeunes en question 4 monter sur scéne et & danser avec eux. UNE PLACE DE CHOIX POUR LES JEUNES Cette année, les organisateurs du Festival du Bois ont accordé une place de toute premiére importance & la jeunesse, tant francophone qu anglophone. Pendant quatre jours, du 3 au 6 mars, la programmation scolaire occu- pera le haut du pavé. Il s’agit d’un programme éducatif dont Vobjectif est de mettre les jeunes en contact avec certaines traditions — canadiennes-fran- gaises par le biais de Ja danse folklorique comme nous l’avons mentionné précédemment ou par le canal d’un atelier sur les Voyageurs... Les Voyageurs ont été dimportants acteurs du développement économique et culturel du Canada. Paul LLazarska et Kim Blouin de Voyageur Adventures, qui seront les animateurs de cet atelier, ont une longue RDVILLE expérience. « Pendant long- temps, nous explique Kim Blouin, nous avons fait des animations historiques dans les écoles afin de promouvoir la culture. Par ailleurs, nous sommes aussi des guides pour Vexploration par le biais du canoe qui constitue un excellent véhicule pour faire la promotion de l’histoire des Voyageurs. » C’est cette collaboration avec le milieu scolaire qui explique leur présence au Festival du _ Bois. « Les Voyageurs sont des_héros, déclare Kim Blouin. Ils sont, pour le Canada, ce que les ninjas sont pour le Japon. Nous voulons _ sensibiliser _les étudiants au réle historique déterminant des Voyageurs. Cependant, nous serons aussi en contact avec des adultes étant donné que tout ce qui touche les Voyageurs est particuliément appécié par les francophones puisque ces explorateurs d’antan étaient, en majorité, des francophones. » L’intérét grandissant des jeunes anglophones pour le Festival du Bois a amené les organisateurs de |’événement a réserver une journée pour cette clientéle. Les étudiants du programme anglophone ont pris d’assault les 1 000 places disponibles dans les ateliers prévus lors de cette journée supplémentaire. « Nous étions dans l’obligation de refuser du monde, affirme Johanne Dumas. Investir dans la jeunesse c’est investir dans Yavenir. Il y a un grand désir d’apprentissage chez les jeunes. Ils ont envie de mieux connaitre leur histoire respective et d’apprendre & vivre ensemble. I] vont grandir avec cet état desprit. On aura ainsi, je Pespére en tout cas, des communautés tellement sou- dées qu’elles voudront vivre dans un Canada uni. » Mais il n y a pas que les jeunes anglophones qui, en plus _ des francophones, s’impliquent dans le Festival du Bois. La Voir « Festival » en page 4