Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 25 awil 19975 Petite histoire de ’harmonisation des taxes Dans leur fameux Livre rouge, qu’ils invoquaient volontiers lors de la derniére campagne électorale au fédéral, les Libéraux promettaient de débarrasser le pays de la TPS, cette taxe honnie de | tous. Respecter cette promesse s'est révélé une tache particulidrementardue, mais, a force de persévérance, le gouver- nement fédéral a réussi a persuader les gouvernementsdetrois provincesdeTAt- lantique d’harmoniser leur taxe avec celle du fédéral. En guise de compensation, il add promettre de leur verser un montant deprésde unmilliard dedollars. Les deux taxes combinéess’éléveraienta 150%. Le ministre des Finances, Paul Martin, s’est alors empressé de déclarer que son Parti avait tenu ses promesses électorales. II était prévu que la nouvelle taxe serait comprise dansle prixde vente et n’apparaitrait séparément que sur les recus. Loin des yeux, loin de... ’esprit. C’était Aun trucastucieux quia bien failli fonctionner. Linstauration de cette taxe soule- vait deuxoutrois petits problémes cepen- dant. Lestrois provinces de l’Atlantique acquerraient ainsi un statut particulier en devenant les seules juridictions en Amé- rique du Nord oii la taxe serait comprise dans le prix de vente. Les centaines de programmes informatiques mis au point pourtraiter ce qui était considéré comme la norme devraient étre modifiés et ce, pour un marché quireprésente moins de trois millions de personnes. Enoutre, les sociétés qui distribuent des catalogues dansces provinces devraient soit en pré- parer d’autresindiquantdes prixglobaux, soity insérer un avertissement clair, pa- raissant pratiquementa chaque page, pré- cisantque les prixn’incluent pas lataxe. (L’on imagine sans peine la réaction des sociétés américainesde vente par . catalogue face a cette exigence!) Par ailleurs, une personne dont fentreprise serait située ailleurs que dans Tune destrois provinces en question, qui indiquerait, partéléphone, télécopieur ou autre moyen, un prixne comprenant pas la taxe a un acheteur éventuel habitant cette région, violerait la nouvelle loi. Contrairementa lataxe de vente fédérale quis’applique danstoutle pays, lataxe de vente provinciale ne s’applique que danslesprovincesconcernées. C’est pourquoi, ragle générale, les achats effec- tués par la poste ou par téléphone a lextérieur de la province de résidence d’unacheteurne comprennent pas lataxe provinciale. L’on tient pour acquis que facheteur déclarera lui-méme le montant des taxes qu’il doit payer. Un marchand établidans uneautre province que celle de Facheteur ne remet donc paslestaxes au gouvernement provincialintéressé. Se- lon le projet d’harmonisation, il aurait falluremettre unetelle taxe au gouverne- ment, mais lequel, les réglesn’étaient pas clairesa ce sujet. Bref, commec’est souventle cas, c’est au moment d’établir les modalités d’application que les choses se sont g4- tées. La solution qui semblaittoute sim- ple et qui devait résoudre le dilemme politique des Libérauxeuttét fait de révé- lertoutes ses lacunes. M. Martin, le ministre des Finan- ces, n’a pourtant pas bronché eta conti- nué a exiger l’instauration d’un systéme d’affichage des prixcomprenant lataxe. II déclarait 4 qui voulait 'entendre que ce systéme répondait auxattentes des con- sommateurs. Peuimporte sises propos n’étaient pas étayés par des faits. Jamais, au grand jamais le ministre ne se résigne- raitaabandonner cetaspect fondamental du projet d’harmonisation des taxes. ~ Laposition du secteur des affai- res, facea ce projet, était claire et virtuel- lement unanime. Faire des affaires dans lestrois provincesallait cofter plus cher car les entreprises allaient devoir compo- seravecdeuxsystémes différents de comp- tabilité et d’établissement des prix. Cer- tainessongeaient mémeay fermer leurs magasins. D’autres prévoyaient ne plus prendre les commandes téléphoniques provenant de cette région ou ne plus y envoyer de catalogues. Certaines ont méme remis en question la légalité des centres d’appel installés au Nouveau- Brunswick. Les téléphonistes enfrein- draient-ils la loi chaque fois qu’ils omet- traient d’indiquer un prixincluant la taxe Ades acheteurs éventuels habitanta Fex- térieur de la région? Ildevenait de plus en plus 6vident que les aspects juridiques d’un tel systé- me procureraient de la besogne a un grandnombred’avocatsetce, pendantun tempsconsidérable. Finalement, le Sénat, ce bastion de lapondération, arefuséd’entériner le projet prévoyant que la taxe serait compri- sedansle prix. Alors, sans un murmure, M. Martina mis de c6té un projet qui, a ses yeux, était fondamental et répondait aux attentes des consommateurs. Nous pouvons dégager deux|e- cons importantes de cette histoireD: 1.M. Martina fait une erreur eta 6prouvé de la difficulté 4 fadmettre. Les efforts qu’ila déployés pour respecter une pro- messe imprudente ont failli obliger un grand nombrede Canadiens a commettre des actes contraires a la loi. Heureuse- ment, laraisona eu le dessus surl'oppor- tunisme politique. 2.Levéritable objectif recherché par plu- sieurs des politiciens des trois provinces etdu gouvernement fédéral consistait ase donner les moyensnécessaires pour ca- mouflerlataxe. Unetaxe cachée est une bonne chose sur le plan politique parce qu’ilest possible de ’'augmenter sans que celaneparaisse. Lataxe sur les ventesdes fabricants, une taxe fédérale, qui selon Michael Wilson, qui a été ministre des Finances sous |e gouvernement Mulroney, avait des effets pernicieux sur l'emploi; cette taxe doit sa longévité, en partie, au fait qu’elle n’était pas apparente pour les consommateurs et que les gouvernements pouvaient faugmenter sans s’attirer|'ire des électeurs. L’imputabilité constitue Pune des pierres de touche d'une véritable démo- cratie, plus particuligrement dans le do- maine de lataxation. Toute tentative visant Acamoufler une taxe constitue une mar- que de méprisafendroit des électeurset mérite d’étre reléguée auxoubliettes. Je suis sir que M. Martin se joindrait& moi pourremercier, a genoux, le Sénat. Pour une fois, il a fait ce qui devait étre fait.) Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementa- les et relations publiques, et 6cono- miste en chef @ la Banque Hongkong du Canada, exprime I’opinion per- sonnelie de l'auteur sur les demiers événements économiques, laquelle n’est pas nécessalrement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son consell d’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une &tude exhaustive de tous les falts nouveaux ni n'est publié dans I’inten- tion de Toumir des conseils finan- clers. Nous recommandons aux lec- teurs de communiquer avec un ex- pert-consell avant de prendre toute décision que ce solt, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut @tre reproduite, en entier ou en partie, sans l’autorisation 6crite de la Banque Hongkong du Canada. CES COMMUNAUTES RURALES Votre entreprise connait une croissance marquée mais manque de capital pour réaliser son plein potentiel? Par le biais de sa Stratégie en matiére d’emploi, le gouvernement du Canada a mis en place des programmes et des services pour faire en sorte que les PME aient accés aux outils d’investissement dont elles ont besoin. De plus, cette stratégie encou- rage la création d’emplois. 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