Cel 8, Le Soleil de Vancouver, 27 juillet 1973 dans ‘ae oe = pe André CHOLLAT Barriéres et clétures Quelles sont les images qui vous viennent 4a I’ esprit quand vous lisez ces deux mots, barriére et cldture 2 Par la force de l’habitude, parce qu’on les voit le plus souvent ainsi, les barriéres et les clotures sont rébarba- tives. Si on aime la nature, on cherche 4 les faire dispa- raftre : c’est sévére et pas naturel et Je plus souvent trés laid. Autrefois, avecles grandes propriétés privées, il était possible de conser- ver un cadre naturel malgré les murs de dimension im- posantes qui existaient : en effet les superficies que I’ on cloturait auraient bien souvent contenu tout un quar- tier maintenant. ! Faut-il done maintenant ouvrir A tout vent et 4 lavue de tous, nos jardins, nos pro- priétés aux dimensions de mouchoirs de poche, — sacrifier pour la nature ¢ ?Ce serait pousser un peu loin la protection de l’environne- ment. L’idée n’est pas dans l’a- bandon de notre bien-étre ; de méme nous ne devons pas tout massacrer pour y arri- ver... A ce bien-étre. Il existe donc un juste mi- lieu et le plus souvent il fau- dra user de compromis : je. m’explique. La régle numéro I qu’il faut appliquer : éviter la mono- tonie, varier au maximum les formes comme nous pou- vons le constater dans lana- ture. [ Jardix mn: al gi! } Ny ah iff 1 y 4, \y Val Pa Ny His” Nay La régle numéro II va dé- pendre davantage du bon sens de chacun : harmoniser les formes et les lignes que nous créons avec les formes natu- relles qui nous entourent. Ces formes et lignes devront se compléter, non pas s’op- poser ou se doubler. Cela de- mande de la réflexion et la construction d’une barriére vue sous cet angle ne paraft pas aussi simple que cela. Mais passons des généra- lités aux cas plus précis. La raison d’une barriére sera de nous protéger ; mais est-ce une protection pour la vue (ne pas avoir les voisins ou lespassantsqui épient vos allées et venues, et pour cela protéger votre intimité) .Il faut done étudier les angles ouverts 4 la vue : mesurer les longueurs et les hauteurs nécessaires pour bloquer la vue. Il faut ensuite considé- rer les conséquences d’un bloquage total : se priver du soleil par exemple, élimina- tion d’un aspect naturel, la création d’une construction trop lourde pour le jardin. Le compromis sera donc d’utiliser, non pas une bar- riére massive, mais un en- semble barriére-arbustes et plantes grimpantes : la bar- riére peut étre A claire~voie pour laisser passer le soleil et l’air. D’intervalles en in- tervalles on peut intercaler des arbustes 4 fleurs, viva- ces ou caducs:, qui vont blo- quer la vue et éréer un con- traste de forme, de taille et de couleur. La barriére,si elle n’est utile qu’en été,peut étre faite de treillage recou- verte de plantes grimpantes annuelles ou vivaces : gly- cine, roses, clématites, volubilis, lierres... Par en- droit, cette barriére peut re- vétir la forme d’une tonnelle, donnant . ainsi un nouveau contrastede profondeur - la profondeur manque le plus souvent dans nos jardins de petites dimensions ; une bar- riére rectiligne, qu’elle soit haute ou pas, va anéantir toute possibilité de profon- deur-. L’idéal est de donner l’impression que les arbres de votre voisinage se trou- vent dans le fond de votre propriété. Une barriére va démolir cette impression , mais par contre un groupe d’ arbustes ou une tonnelle, ou encore un panneau isolé et de niveau différent va jouer le role de protection que vous recherchez et en méme temps faire ressortir cet ar- bre magnifique ou ces ro- siers grimpants qui se trou- vent chez l’un de vos voisins ou dans la rue. Cette cloture doit-elle vous proteger des intrus (démar- cheurs, enfants, animaux va- gabonds) % Doit-elle égale- ment servir de limite 4 vos enfants en bas-age,ou 4 vos animaux familiers ¢ Dans ce cas, comme dans le cas précédent, il faut un peu d’ingéniosité pour joindre 1’ esthétique 4 l’indispensable. . Dans le cas présent la hau- teur minimum de protection sera la méme et l’efficacité de cette barriére jusqu’a cette hauteur donnée sera primordiale. Dans ce cas les matériaux utilisés vont étre d’une grande importance : Les contrastes seront obte- nus par la différence d’as- pect de ces matériaux - bois, grillage, maconnerie. Le mélange de ces différents matériaux va faire paraitre une partie plus lourde tandis qu’une autre disparaftra dans le paysage. La cloture de base servira de support aux plantes grimpantes et de fond pour certains arbres et arbustes. Nous reprendrons, avec des exemples précis, ce sujet primordial dans 1a construc- tion d’un jardin car c’est le cadre d’un espace que vous désirez avoir aussi naturel que possible. Souvent le ca- dre, s’il ne vaut rien, peut anéantir méme le plus beau des tableaux. AYA + LOFFIGE DE LA LANGUR FRANGAISE PRESENTE Mm 2ilima SIN:R HUNTER Scone sccoueebeecwscts ocbecsetitscassusebapeecl | COMME UN. POISSON DANS TEXTE: L-P BEGUIN LE REEL QUE TU MAS, DONNE EST MERVEILL MERCI, CHER, MAIS EN FRANGAIS ON og oN MOUL) NET... = L’EAU... Les poissons... et Rosaire n’ont qu’A bien se tenir. Dé- lima reste vigilante, Si Ro- saire dit casting pour ‘‘lan- cer’’ (péche au lancer), s’il parle de rodau lieu de ‘* Can- ne 4 péche’’, et d’appater un hamegon au lieu ‘*d’hamor- cer un hamegon’’, vous pou- vez @tre certain que Délima le lui feraremarquer immé- diatement. D.G.C.G. Portrait d’un ami des betes Gai comme un pinson, il se faufila dans la foule com- me une anguille. [1 n’y a- vait toujours pas un chat de- hors. Cela le décevait, car il était curieux comme une belette. Ayant toujours une faim de loup et une soif de cheval, il mangea comme un cochon. Malin (ou intelligent) comme un singe, il était or- gueilleux comme un paon et mauvais comme un tigre et il avait une mémoire d’élé- hant n’oubliant rien, puis-_ p qu’il était aussi tétu comme un mulet. Une vraie langue de vipére, il parlait trop, malgré son bec de liévre. En plus, il avait une cer- velle d’oiseau, une téte de linotte. Fin comme une souris, il cherchait volon- tiers la béte noire. Bavard comme une pie, il accusait son ennemi, tout en restant prudent comme le serpent. fl hurlait avec les loups et aimait huer le mouton noir, sans pitié pour les faibles brebis, dardant son oeil de lynx, d’un regard d’aigle, sur sa proie: qui faisait, el- le, des yeux de biche. Mal- gré un froid de canard, il par Lucien BELLIN. Ny Lis actirs te Sen ni ni ks gens es ovis Ns dis phrase Pak Vlue Sot gant ve neo WG a ph Kram # ree La profondeur de champ.a les caractéristiques suivan- tes qui peuvent étre consta- tées sur la composition d2s photos : 1.A mesure que l’ouverture d’obdjectif décroit, la zone de netteté augmente. Photo Se ES Re, ah faisait le pas de l’oie pour effrayer sa victime ou le pas de grue, pour le guet- teur. Ou alors, il la pour- suivait, rapide comme un liévre? S’il manquait sa proie, il pleurait comme un veau, rouge comme un coq, ayant un mal de chien 4 re- prendre ses esprits. Il se tramnait, insultant les gens, les appelant des vilains moi- neaux, heureux comme un poisson dans l’eau, s’il pou- vait 6tre entendu des pau- vres femmes sortant de 1’é- glise qu’il traitait, méchant comme la gale, de gre- nouilles de bénitier ou de punaises de sacristie. Remarque: Il existe enfran- cais bien d’autres locutions familiéres mentionnant en bien ou en mal nos amies les bétes: fiévre de cheval, bé- te comme une oie, requin de la finance, souffler comme un phoque, rire comme une baleine, ours mal léché, etc.. Si vous en trouvez d’autres, complétez vous-méme le portrait ci-dessus qui est celui d’un homme fictif. Vous ne direz pas que je n’ai pas d’imagination. Controle de diaphragme et profondeur de champ. Quz.ad lobjectif est réglé a~ vec précision sur le sujet il y a une certaine profon- deur, A la fois en avant et ‘en arriére du sujet, que 1’on considére comme faisant aus- si partie de la mise au point. Cette surface est couram- ment connue sous le nom de “profondeur de champ’’. Les lim‘tes de la netteté sux le premier plan est moindre que sur l’arriére- plan. e Aw Ge =< 2.Plus la distance du sujet augmente, plus la zone de netteré est grande. 3.Un téléohjectif a une moindre profondeur de champ qu’un objectif extra- grand-angulaire. 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