an a ee ee VOL. 4 NO. 18 VENDREDI 3 SEPTEMBRE 1971 ‘LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE COLOMBIE BRITANNIQUE Enregistrement de 2eme classe 0046 Election Une des plus vieilles admi- | provinciales du Canada a subi sa premiére | nistrations défaite lundi quand 1’électo- rat de l’Alberta a déposé | = le gouvernement de Crédit | Social, aprés 36 ans. Le chef dynamique du parti M.Peter | | Conservateur est Lougheed, un avocat de 43 ans de la ville de Calgary. Pendant sa campagne élec- | torale, il a insisté sur deux points principaux, la désin- tégration de la vie rurale | en Alberta et le besoin de | réadapter la politique pro- | vinciale pour faire face au probleme de la mobilité vers | les centres urbains et n’a cessé de répéter qu’il était temps de changer de gouver- nement aprés 36 ans. L’é- lectorat semble avoir été d’ accord avec son exhortation et l?ancien parti de l’opposi- tion a gagné 49 des 75siéges | 4 la législature de 1’Aiberta. Le Crédit Social a maintenu 25 siéges, le NDP un seul et le parti Libéral aucun. Cette défaite pour M.Strom, le chef du parti du Crédit Social, était d’autant plus vi- ve, que lui personnellement menait son parti pour la pre- miére fois aux élections, et | qu’il y a six ans et demi, | lorsque M. Lougheed a été élu chef du parti Conserva- teur, ce parti n’avait aucun | représentant A la legisla- | ture. Restent pour porter l’éten- dard du Crédit Social seule- ment M. Réal Caouette, au planfédéralet M.W.A.C. Bennett au niveau provincial. PETER LOUGHEED 457 unites francophones Le gouvernement Trudeau a annoncé la création de 457 unités de langue fran- ¢aise au sein de la fonction publique canadienne. Ces unités, qui regroupe- ront un personnel de 29,0C0 fonctionnaires, seront si- tuées dans cing des 10 pro- vinces canadiennes et dans quatre des pays oi le Canada posséde des ambassades. La majorité de ces unités, soit 330, seront situées au Québec. Le reste sera ré- parti ainsi ; 115 en Onta- ‘rio, dont une centaine dans la région de la capitale na- tionale, deux au Nouveau- Brunswick, une en Nouvelle- Ecosse, une en Alberta et huit A Jl’étranger, soit en ‘France, Suisse, Belgique et Allemagne fédérale. Ces unités francophones ‘fextérieures’’ seront éta- blies aux bureaux des ser- vices de l’immigration en France, en Suisse et en Bel- gique, au bureau du minis- tére de la santé nationale linguisme et le biculturalis- _ me. En juin 1970, le premier | et du bien-étre social’ et suggérée par la Commission , royale d’enquéte sur le bi- au bureau de 1’Office de | tourisme du Canada dans , la capitale francaise. Enfin, le ler Bataillon du : 22e Régiment Royal, engar- nison en Allemagne fédérale,. . sera aussi constitué en unité francophone. C’est le président du Con- seil du trésor, M. C. M. Drury, qui a-.fait part de ces décisions dans une dé- claration écrite distribuée dans la capitale canadienne. M. Drury précise que ces unités seront établies Atitre expérimental pour une année afin de permettre au gouver- nement canadien ‘‘d’évaluer la viabilité A long terme de la conception de 1l’unité de langue francaise’’. La mise sur pied d’unités de langue francaise avait été ministre Trudeau avait dé- | claré aux Communes que ces | unités, selon son gouverne- , . ment, constituaient un moyen | de parvenir A une fonction | publique bilingue qui réponde mieux aux besoins des Cana- ' diens. Dans toutes ces unités, les employés utiliseront le fran- ¢ais comme langue princi- . pale de travail en ce qui a: trait aux communications in- ternes aussi bien qu’aux communications avec les au- tres ministéres et organis- mes du gouvernement. Toutefois, M. Drury pré- cise que dans leurs commu- nications avec le grand pu- blic,les unités francophones, tout comme les autres unités de l’administration fédérale, continueront de desservir le , gue francaise dans les for- ' ces armées remontent 4 1968 i | i | i { i if : frangais et le public cana- dien-anglais en anglais. Le président du Conseilf du trésor souligne qu’envi- ron 2,500 fonctionnaires ré- partis dans 150 unités utili- seront, pour la premiére fois, le fran¢ais comme lan- gue principale de travail. M. Drury note qu’environ} 300 de ces unités, comptant quelque 26,500 employés, travaillent déja ‘‘dans une} certaine mesure en fran- gais’’. : Il signale aussi que comme la plupart des unités de lan- ou méme avant, elles ne doivent pas étre considérées au méme titre expérimenta que les autres, soit celles qui seront créées d’ici le prochains mois. public canadien-frangais en | (Suite p. 3)