Le Moustique Volume 5 - « Alambic » est intéressant, car il trouve effectivement son origine dans l’arabe al’inbig, mot lui-méme d’origine grecque (ambix). Et puis, pour simplifier encore, il y a les mots arabes qui ne commencent pas par «al». Il y a, bien stir, le mot sucre qui date des tentatives d’implantation de canne a sucre en Andalousie et en Sicile, la ou les Latins ont encore le regard sombre et la navaja leste. En remontant vers le Nord, le mot arabe sukkar est devenu azucar en espagnol et agucar en portugais dans les limites de la péninsule Ibérique, zucchero en italien, « sucre » en frangais et zucker en allemand en passant par la péninsule des Apennins. Le coton, lui aussi a été planté dans ces régions ; de l’arabe al kutun, il est devenu algodon en espagnol et « coton » en francais. Al ghazal en arabe s’est transformé en « gazelle » (1272), antilope des steppes d'Afrique et d’Asie, et « algazelle » (1782), antilope du Sahara. L’explication? Je suppose qu’au bout de cing cent dix ans, il y en avait encore qui n’avaient pas compris le HABILETE et HABILITE 5° édition ISSN 1496-8304 Mai 2002 truc de l’article arabe. Ceux qui se sont rendus dans les pays arabes, entre 1090 et 2002, ont rencontré des fedayins (fida iyytin) préts a se sacrifier lors de certaines missions spéciales. Ces missions, réellement trés spéciales, ou on leur demandait d’assassiner des gens, exigeaient un certain courage, aussi s’enivraient-ils au hachisch (hachich), d’ou leur autre appellation de fumeurs de hachisch (hachchachi) ; mot qui est devenu par la_ suite assassino en italien et « assassin » en francais. Toutefois, quand on crie «a l’assassin! », cela n’a rien a voir avec une réintroduction de Il’article arabe (al hachchachi). Tout cela fait beaucoup de mots, certains tres beaux comme « nénuphar », « orange», «safran», d'autres plus terribles comme « migraine », « drogue », « momie », mais tout de méme pas en tel nombre qu’on ne se sente, comme pour l'anglais, le grec et le latin, obligé d’apprendre la langue pour comprendre le francais. de la part de Josée Samson. Il ne faut pas confondre les termes habileté et habilité. Le substantif habileté désigne la « maitrise d'une activité physique ou intellectuelle ». Une habileté est centrée sur une tache et est facilement observable. On peut évaluer I'habileté langagiére d'un éléve au moyen de la dictée. Habileté, dans le sens d'aptitude, c'est-a-dire « disposition naturelle (a faire quelque chose) », est une impropriété. Cette éleve manifeste des aptitudes pour les mathématiques. Le substantif habilité appartient au vocabulaire du droit et désigne I'«aptitude légale a faire quelque chose ». Le mandataire a regu du mandant I'habilité 4 agir en son nom. Le verbe habiliter signifie : « rendre apte a accomplir un acte juridique ». Ce verbe employé dans le sens de « mettre en mesure de » est une impropriété. Le réle des études est de mettre les éléves en mesure d'utiliser leurs compétences. De méme, le participe passé « habilité a » employé dans le sens de « en mesure de » est une impropriétée. L'éléve doit 6tre en mesure de fonctionner de fagon autonome dans une école secondaire.