‘ ere por ieee es Faas a = Ea: So RS Jubilé dargent de St.Sacrement C’est le 24 Juin 1946, a l’occasion de la messe so- lennelle célébrée en 1|’hon- neur de St-Jean Baptiste, en la cathédrale du T.St-Ro- saire, que son Excellence Mgr W.M.Duke, archevéque, promulga officiellement 1’é- rection de la paroisse St- Sacrement pour les catholi- ques de langue frangaise de Vancouver. Depuis longtemps les fran- cophones’ désiraient cette paroisse, qui les grouperait et les aiderait 4 conserver leur langue et leur foi. En fait un contingent de pionniers de Vancouver é- taient des gens du Québec. La langue frangaise a donc été parlée 4 Vancouver dés les origines de notre ville en 1886. Les nOtres se groupérent, au cours des années, en dif- férentes associations qui, pour des périodes plus ou_ moins longues, travaillérent 4 la survivance du frang¢ais et A lVobtention d’une pa- roisse. Jusqu’au milieu des années 40, les circonstances ne permirent pas laréalisa- tion de ce beau projet. Ce n’est qu’A l’automne de 1945, que les espérances se ravivérent et que l’on vit la réalisation possible et prochaine de ce réve déja ‘ancien. En effet, des différents grou- pes frangais qui existaient déja et travaillaient isolé- ment, une sorte de coali- tion se forma qui prit le nom de fédération Cana- dienne Frangaise de Colom bie. Cette union, l’un des plus puissants facteurs dela préparation de la paroisse, se réalisa au grand congrés de septembre 1945. Les ca- tholiques de langue frangai- sentirent davantage la force de leur groupe. Les chau- des paroles des différents orateurs présents au con- grés, en particuliers des Péres Ovila Meunier,OMI, le futur fondateur de N.Da- me de Fatima, de Maillard- ville, et Paul Emile Breton. OMI, d’Edmonton, les encou- ragérent fortement. A quelques jours de 1a, une importante délégation se présenta chez son Exc.Mgr. Duke. L’archevéque de Van- couver les recut chaleureu- sement et leur manifesta une sympathie non équivoque. Le projet d’une paroisse fran- gaise était mdr, il fallait y travailler activement. Son Excellence conseilla de for- mer un comité A cet effet et de chercher un terrain propice 4 1l’érection d’une leglise. Ce fut le signe de ral- liement. Toutes les bonnes volontés se mirent A l’oeu- vre. Le R.P.Ovila Meunier. O.M.I., avec un dévouement: et un desinteressement ad- mirables, fut dés lors l’au- monier et le conseiller du groupe. Il multiplia les dée- marches et les encourage- ments. Il exhorta 4 la pa- tience quand les projets semblaient trop long 4 se réaliser. Il entretint le feu sacré par ses entramants discours. L’attente dura prés d’un an. Sous l’impulsion de son ar- dent président, M.-Roger Al- lard, constamment secondé par ses assistants, en par- ticulier par M.Albert Le- febvre, un des plus actifs ouvriers de l’union des grou- pes, le cercle francophone de Vancouver réalisa des progrés marqués. Mais le grand désir de tous était toujours la fondation d’une paroisse. Un certain mystére planait sur les dé- marches qui étaient tentées. Les promesses étaient for- melles, la réalisation sem- blait sur le point de pa- raftre. _ Pendant cette période, 1945 1946,, les Péres duStSacre- ment, arrivés A Vancouver depuis 1944, s’occupaient de différents ministéres. Ils n’avaient pas d’établisse- ment définitif. Un magnifique terrain, situé en plein cen- tre géographique de Vancou- ver, était en leur possession. Il arrivait d’entendre dire que ce serait l’endroit idéal pour l’église francaise, et que les Péres du St-Sacre- ment pourraient la diriger. Mais les circonstances sem- blaient exiger la discrétion. Le 23 juin 1946, le cercle dramatique francophone présentait une soirée A la salle de la paroisse St-Au- gustine-Le R.P.Meunier,dans un discours enjoué, manis- festa ouvertement que la grande nouvelle attendue é- tait sur le point d’étre pu- bliée, Il alla méme et en connaissance de cause, jus- qu’a dire que le lendemain, 4 l’occasion de la messe de la St-Jean Baptiste, Mgr. l’Archevéque aurait quelque chose d’important A com- muniquer. [1 exhorta ceux qui étaient présents A se présenter en grand nombre 4 la Cathédrale pour célé- brer notre Patron national. Voici enfin 1’aurore radieu- se de ce jour mémorable, Début de la construction de l’église (oct. 47) - on voit au loin le couvent des SS. du Bon-Pasteur, de qui nous avons acheté le terrain de la Paroisse. * Pére Henri MEEK, s.s.s., curé de St-Sacrement. le 24 juin 1946. Le Pére Henri Meek, SSS, invité par le curé de la Cathédrale, célébre la grand’messe et donne le sermon en fran- «ais. Une foule nombreuse tremplit la vaste nef. A la fin de la cérémonie, Mgr. Duke adresse laparole.Dans un bref discours en fran- gais il annonce Officielle- pment qu’une paroisse est érigée pour les catholiques de langue frangaise de la ville. Elle est confiée aux Péres du St-Sacrement, et le Pére Henri Meek en est nommé le premier curé. Aprés la messe, M.Charles Claudon, consul de France a Vancouver, et un groupe de Canadiens frangais vinrent A la sacristie féliciter leur nouveau curé et l’assurer de leur entier dévouement. Dés lors il fallait songer 4 trouver un local pour com- mencer les activités. Le 25 juin, le comité se réunit 4 la résidence des Péres du St-Sacrement. Tous manis- festérent un cordial désir de ‘coopération et une harmonie parfaite de vues dans les premiéres organisations pa- roissiales. Ce fut un grand encouragement pour leurs nouveaux pasteurs. Actives et fructueuses fu- rent leurs premires dé- marches. Le 14 juillet 1946 | les Soeurs du Bon Pasteur mettaient A leur disposition une salle pour y célébrer les messes dominicales. La semaine, les messes étaient dites dans l’oratoire privé de la résidence des Péres, au 3196 rue Heather.Depuis | ‘ce jour, on vit avec conso- lation augmenter constam- ment le nombre des assis- tants aux offices religieux. Malgré la pauvreté des dé- buts, malgré l’exiguité de la | chapelle, malgré la distance (a parcourir, les catholiques |francophones affluérent au |point que la salle devint ra- pidement trop petite. | De 14 naquit spontanément |le projet de la premiére église paroissiale, qui fut construite deux ans plus tard au 3050 rue Heather, et dont l’inauguration officielle eut lieu le 27 juin 1948. Les deux premiers prétres qui désservirent la paroisse furent les PP.Henri Meek et Gérard Bujold fut appelé 4 prodiguer sa charité dans june nouvelle fondation des | PP. du St-Sacrement au Lac |St-Jean, P.Q. A la fin de juillet 1946, \le Pére Gérard Gauthier, |SSS, vint préter main forte jaux fondateurs. Soit A la | direction de la Chorale, soit |A la téte d’un groupe joyeux }et bruyant de cours de fran- |cais, il sut partout se ga- 'gner les coeurs par sa sou- riante bonté. Quatre ans plus |tard, le Pére Gauthier rece- vait une nouvelle obédience pour Maracaibo, Vénézuéla. | Il devait étre remplacé par le Pére Philippe Mercier, | SSS, qui fut au service de la |paroisse pendant plus de 7 ans. Pour remplir la charge d’ aumonier de 1’Hopital géené- ral, le Pére Donald Murphy, SSS, fut attaché a la Mai- son de Vancouver, ov il ar- riva en aoat 1946. Les pa- tients de ce trés vaste ho- pital ont toujours bénéficié depuis de son inlassable dé- vouement. Le Pére Lionel Vashon, SSS, de la Province Améri- caine, fut prété a la Maison de Vancouver en octo- bre 1947. Ses nombreux ta- lents et son dévouement joy- eux furent une précieuse ac- quisition pour la Paroisse. isa Bel Bi LE SOLEIL, 14 MAI 1971, VII