Pour les francophones du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et du Manitoba VIT-ON EN FRANGAIS MIEUX ET PLUS QU’EN 1973? La présente étude a été précédée, en 1973, d'un sondage semblable mené par CROP, a la demande du Secrétariat d’Etat, auprés des commu- nautés francophones du Nouveau-Bruns- wick, du Manitoba. et de l’Ontario. Plus pré- cisément, ce sont les gens de régions rura- les et urbaines de Moncton de méme que celles de Bat- hurst et d'Edmunston qui ont été appro- chés. Au Manitoba, on s'est. adressé a des francophones de Winnipeg et a ceux vi- vant dans des milieux francophones ruraux. Enfin, en Ontario, les répondants __ prove- naient de Sudbury et de Toronto. Le Soleil de Colombie, vendredi 8 juillet 1983 — 13 cais, CROP y est retourné en 1982 et les comparaisons qui suivent, SAUF POUR LES ACADIENS, LES FRANCOPHONES SONT EN PERTE DE VITESSE nance des _ fran- cophones concernés, leur niveau de dé- Il n'y a qu’au Nouveau-Brunswick ou la vie en francais des francophones ne perd pas de points, voire méme qu'elle s'intensifie depuis 1973. Dans les deux autres provinces ou CROP a mené son en- quéte, |’Ontario et le Manitoba, les fran- cophones vivent en francais avec beau- coup moins de vi- gueur qu'il y a dix ans. Les résultats laissent présager des pers- pectives passable- ment sombres d’un taux d’assimilation a la hausse. - A titre de premiére observation, CROP fait état d'une nette diminution du taux de répon- dants de langue maternelle francaise en On- tario et au Manitoba. LA VIE QUOTIDIENNE DES FRANCOPHONES Au travail: Le milieu s'est francisé au Nouveau-Brunswick et s'est anglicisé au Manitoba, dans le sens ou les travailleurs utilisent plus ou moins le francais entre eux. Al'école: : Légérement plus d'Acadiens ont fréquenté une école francaise comme derniére institution, comparativement au Manitoba ou |'école anglaise l’'emporte maintenant sur I'école francaise et en Ontario ou la fréquentation d'une institution anglaise a considérablement augmenté. Le voisinage et les activités sociales: Vivre dans un voisinage a majorité francophone et parler frangais avec ses voisins est plus fréquent au Nouveau-Brunswick en 1982 qu’en 1973. C'est l'inverse toutefois pour |'Ontario et le Manitoba. Le Nouveau-Brunswick se distingue aussi au niveau de l'usage du francais qui devient plus courant dans la pratique des sports, le magasinage, la fréquentation de restaurants, bars, discothéques. On ne peut en dire autant du Manitoba ou I'usage de l'anglais a augmenté/en général, de fagon considérable. A Sudbury, le seul avantage qu’avait le francais sur l'anglais, soit dans les activités sportives, a disparu. A Toronto, on note une légére tendance vers le bilinguisme dans la plupart de ces activités |} quoique l'immense maijorité des répondants continuent de s'y adonner en anglais. Dans les médias: ; P L'usage du francais comme langue des médias, déja faible en 1973, connait partout une baisse en 1982, sauf pour ce qui est de la lecture des journaux en francais qui a gravi des échelons au Nouveau- Brunswick. eos oe Au cours des derniéres semaines, un condens | etuc minoritaires de langue officielle vous était présenté, dans le but de-vous décrire la situation des francophones hors Québec et des anglophones du Québec en 1982. Suite a la | 4 ‘ment connaitre vos opinions sur le sujet. Ainsi, nous vous invitons a remplir ce questionnaire et le retourner a: 7 SONDAGE SUR LES RESULTATS DE CROP AU SUJET DES BESOINS ET ASPIRATIONS DES FRANCOPHONES : EN MILIEU MINORITAIRE -1. Parmi les pages parues sur les besoins et aspira- tions des francophones, les avez-vous lues: 8. a) entiérement (au complet) _b) es (6 a 10 pages) c) part oui FJ, non ellement (1.a 5 pages) 2. D’autres personnes, vous en ont-elles parlé? 3. En avez-vous discuté avec d’autres? 1973 1982 Manitobas*-— 89% 81% Sudbury(Ont)- s.5e 98% 74% roronto(Ont)e. ss 86% 71% Nouveau-Brunswick....... 96% 98% LES FRANCOPHONES SERVENT MIEUX QUE LES GOUVERNEMENTS On persiste a croire, tout comme en 1973, que ce sont les francophones regroupés en association ou comme individus, qui contribuent le plus a l'avance- ment de leur cause. Toutefois, on n’épargne pas pour autant les gouvernements a qui, selon un plus grand nombre de répondants qu’en 1973, revient en premier la responsabilité d'améliorer la situation du francais. Seuls les Franco-Manitobains se montrent moins insistants sur ce point. Dans cette méme opti- que, moins de répondants jugent que leur gouverne- ment provincial a amélioré la situation des fran- cophones, sauf en Ontario, et plus de répondants, sauf au Manitoba, sont d’avis que le gouvernement de leur province fait moins d'effort qu'avant, notam- ~ ment au Nouveau-Brunswick. ans I'étude CROP sur les groupes é des grands thémes traités d maternelle francaise a maternelle francaise). fait place a une |ls sont 7% de plus au augmentation de fran- Manitoba, 22% de cogénes (personnes plus a Sudbury et dont la langue ma- 10% de plus a Toron- ternelle n’est pas le to. francais, mais dont le pére et/ou la mére sont (est) de langue. LE SECRETARIAT D'ETAT ET LES ASSOCIATIONS PROVINCIALES GAGNENT EN POPULARITE Comparativement a 1973, plus de francophones des régions étudiées connaissent le bureau provin- cial Gu Secrétariat d'Etat au moins pour en avoir entendu& parler. Il en va de méme pour |’Association provinciale et des activités pour francophones. Donc, la Société des Acadiens du Nouveau-Brunswick (SANB), la Société des Franco-Manitobains et l'Association canadienne-francaise de l'Ontario (AC- _ FO) sont toutes plus connues de ceux qu’ils disent représenter. Cette progression se maintient au niveau des activités organisées a l’intention des fran- cophones. Dans ce contexte, Activité-Jeunesse est au premier rang au Nouveau-Brunswick. Au Manitoba, le Cercle Moliére conserve sa trés haute cote de popularité identifiée en 1973. Enfin, les ac- tivités régionales de |'ACFO ont effectuésune percée a Toronto et 4 Sudbury depuis 1973. ecture que vous en avez faite, nous apprécierions grande- permettent veloppement ainsi Afin d'évaluer le de mesurer avec en- que la connaissance degré d’évolution de core plus de préci- qu’ ils ont des associa- ces régions au niveau SION, He eSens d’iden- tions francophones et de leur vie en fran- tité et d’apparte- du Secrétariat d’Etat. Cette diminution de répondants de langue LES FRANCOPHONES ONT UN NOM On assistait au début des années 60, et ce, a l'issue d'un autre son- dage CROP, a l’émergence du terme “québécois” qui venait refléter un nouveau type d’enracinement dans la communauté. Le méme phéno- méne se produit en 1982. Au N.-B., par exemple, les francophones sont nombreux a préférer qu'on les désigne comme “‘Acadiens”, mais a la fois, un nouveau terme fait sur- face, celui de “Brayon” a Ed- munston. Le terme “Francais”, pour sa part, progresse dans toutes les régions, sauf 4 Moncton ou le terme “Acadien” a connu le plus grand essor. Au Manitoba, le terme “Cana- dien” est toujours le plus populaire, mais celui de ‘“Franco-Manitobain” fait surface pour la premiere fois en 1982. A Sudbury, c'est celui de “Franco-Ontarien’’ qui fait graduellement sa place au deétri- ment du terme ‘“Canadien- francais”. A Toronto, en 1982, 12% des répondants se désignent comme “Québécois”, 5% comme “Aca- diens” et seulement 4% comme “Franco-ontariens”. C'est toujours lexpression “Canadiens-francais” qui-gagne la faveur de la plus grande proportion de francophones de Toronto (22%). NOTE: Nous vous remercions de votre collaboration. Ces com- mentaires permettront de mieux situer et cerner les interéts de nos lecteurs. Annexer une page de commentaire au besoin. L’étude a-t-elle relevé des faits ou constatations par rapport G la situation de la communauté fran- cophone de votre région ou province jusqu’alors ignorés? Si oui, lesquels. oui FJ, non 1) ; 4, Etiez-vous au courant qu’une telle étude avait été réalisée par CROP pour le compte du Secrétariat d’Etat? oul LJ, non 0 5. Dans quelle mesure les renseignements publiés sont-ils conformes 4 la vision que vous avez de la” communauté francophone de votre région ou pro- vince? © : a) beaucoup Cb) en grande partie CH c) trés peu 0 6. Pouvez-vous énumérer des parties de l’étude qui vous ont intéressé(e) plus particuliérement? Elaborezs’il y a lieu. 7. Y-avait-il dans ce condensé des résultats du son- dage CROP, des éléments que vous jugez inutiles et non pertinents de connaitre? Si oui, élaborez. _ Ew x: 9. Auriez-vous préféré une présentation différente du condensé? Si oui, laquelle. 10. La lecture de cette information vous suggere-t- elle de prendre une part plus active aux activites francophones de:votre milieu? a) oui LJ b) non 2. Pourquoi: 11. Dans quelle mesure jugez-vous important que votre hebdo s’assure de publier de temps a autre des résultats d’études de ce genre. a) plus souvent C b) de temps a autre C c) trés peu LJ Secretary of State Secrétariat Canada ce ee a ee EE SS SV SVT SE SESE SES SANS : SC i pl i tl Al A tN rly