4, TELE-SOLEIL, Vendredi 24 Février 1978 culpabilité (Suite de la p.1) qui y mouraient laissaient alors deux fois plus de place pour d'autres Yankees. II ne faisait d’ailleurs que rivaliser d’émula- tion avec les Nordistes du camp d’'Almira ot les Sudistes «mou- raient comme des mouches». Malgré l'antagonisme effray- ant qui divise les deux camps, tout n'est pas que noir et blanc dans ce procés. Nous verrons par exemple que des Sudistes réprouvaient les méthodes de homme; mais il savait aussi qu’en désobéissant, il encourait une condamnation en cour mar- tiale. Il met au défi quiconque de ne pas avoir agi comme lui dans les circonstances: «Il est facile. pour les vainqueurs de fabriquer une moralité a l’usage des vaincus». Reconnu coupable, il est condamné a 6tre pendu. Baker et Chipman convien- nent que c’est un verdict poli- A Il'avant-plan: Yves Létourneau et Georges Groulx mort d’Andersonville, et qu’ils protestaient; ils devaient cepen- dant s'y habituer pour ne pas devenir fous. Le propriétaire ter- rien Spencer reconnait qu’on au- rait pu nourrir et sauver les pri- sonniers mais que le colonel Winder l'avait interdit parce qu’exaspéré par les agissements criminels de ses ennemis. ll faudra en arriver cepen- dant 4 bien voir qu’a |'arriére- plan de ce procés se cache la grave question de la responsa- bilité personnelle et de la cul- pabilité. Jusqu’é quel point, en effet, Wirz peut-il, en conscien- ce, se retrancher derriére les ordres militaires pour justifier des actes que tout son 6tre ré- prouvait? N’ayant pu réussir a vraiment faire la preuve qu'il y ait eu conspiration criminelle, l‘accusa- tion, a travers l'avocat Chipman, — et malgré la mise en garde du juge Wallace qui sait tout ce que cela implique pour l’armée et le gouvernement — en vien- dra a poser la question de la res- ponsabilité morale. L’avocat Ba- ker, avec véhémence, lance a- lors: «Aucun trfibunal au monde ne peut établir une relation en- tre obéissance normale aux or- dres et conspiration prémédi- tée.» : Wirz reconnait, 4 son corps dé- fendant, que personne ne peut avoir autorité sur l’ame d'un ®@ D’hier & demain présente, le dimanche 26 février a 13 heures, un documentaire de J.L. Fourrier intitulé Klimt. Gustave Klimt, né & Vienne en 1862 et décédé en 1918, reste un des grands pein- tres, dessinateurs et décora- teurs de |’Autriche. Académique et traditionnaliste 4 ses débuts, Klimt se laisse gagner peu a peu par les tendances artisti- ques nouvelles et change com- plétement sa maniére. En 1897, il fonde la Sécession, mouve- ment qui oppose |’art nouveau a l'art traditionnel. Il développe .son, style, monumental..et. déco-. ratif dans la frise destinée a la présentation du Beethoven de Max Klinger,dans le hall de la Sécession. @ A l'affiche du Cinéma, le mar- di 28 février a 14 h 30, une co- médie_ policiére de Georges Lautner: les Barbouzes. Ce film mettant en vedette Lino Ventu- ra, Mireille Dare ‘et Bernard Blier nous racqmtey histgine\d' un » tique. Ils ont tenté de le «puri- fier» un peu, tout en pensant que «les hommes n’en continue- ront pas moins, la plupart d’en- tre eux, a obéir a leurs fray- eurs... et donc au pouvoir et a l‘autorité». L’auteur Auteur dramatique et roman- cier, Saul Levitt est né a Hart- ford (Connecticut) le 3 mars 1913. Sa piéce, le Procés d’An- dersonville, a été mise en scé- ne pour la premiére fois le 29 décembre 1959 au Henry Mil- ler’s Theatre de New York. Il a écrit, entre autres, un roman in- titulé The Sun Is Silent, des scé- narios de films comme Last Frontier, The Major and the Pri- vate, de méme que de nombreu- ses oeuvres pour la télévision. La distribution Les interprétes seront Gilles Pelletier, Jacques Godin, Geor- ges Groulx, Yves Létourneau, Claude Préfontaine, Jacques Pi- perni, Julien Bessette, Bertrand .Gagnon, Michel Dumont, Yves Massicotte, Marcel Sabourin, Jean-Luc Montminy, Jasper Cul- ver, Michel Forget, Georges-W. Gray, Pierre Dufresne, Serge L'Italien, Claude Michaud, Deni- se Proulx, Jacques Zouvi, Josée Rettino, Georges Bélisle et Omer Duranceau. La traduction et l'a daptation du texte de Saul Le- vitt sont de Jean-Louis Roux et “la réalisation, de Jean Dumas. René Houle © Chef de famille et seule... tel sera le théme de I'émission Re- flets d’un pays en provenance d’Ottawa, le mercredi 1er mars a 23 h 05. L’animatrice Monic Lessard indiquera aux téléspec- tateurs les divers organismes mis sur pied pour venir en aide aux méres célibataires, aux veu- ves, aux femmes séparées ou divorcées dans le besoin. Ani- matrice: Monic Lessard. Re- cherche: Patricia Bell. Réalisg- tion: Patricia Ely. ® Aux Ateliers du vendredi 3 mars a 14 h 30, Jacques Houde nous présentera deux invités: Joseph Petit, 79 ans, de Rouyn- Noranda, un artisan qui fabrique, a la main, des chaines décorati- . ves pour lampes suspendues, et Germain Tanguay et son épouse, deux artisans qui font de la po- terie et de la sculpture sur bois. Recherche et réalisation: Marcel Garneau. 2SU0 BVOD TOY Duplessis 4e épisode: La retraite Dans le quatriéme épisode de la série Duplessis, qui sera télé- visé le mercredi 1er mars a 21 heures, nous retrouvons Adé- lard Godbout, premier ministre de la province de Québec, alors qu'il rend visite 4 Duplessis au moment ol ce dernier est hospi- talisé, en 1942. En échangeant leurs différents points de vue, les deux hommes politiques ex- priment les deux tendances les plus importantes des Québécois. Jean Lapointe et Jean Mathieu Cette année 1942 fut aussi celle de l'arrivée de Louis Saint- Laurent sur la scéne fédérale. Nous voyons Duplessis entouré de ses principaux collaborateurs. Ces années représentent pour lui une période de réflexion trés importante puisqu’elles constituent le tremplin a partir duquel il prendra son élan. Du- plessis se prépare pour la lutte; il devient encore plus rusé et sa stratégie se raffine. On dé- couvre |’humour, !’assurance, le gout pour la lutte politique et esprit toujours vif du person- nage. Les nombreuses _conversa- tions auxquelles nous assistons nous montrent trés clairement comment se pratiquait la politi-: que a cette époque et comment Duplessis l'envisageait. Distribution du 4e épisode Maurice Duplessis.Jean Lapointe Auréa Cloutier ...... Patricia Nolin Monique Thivierge (intirmiére) .... Pauline Martin Soeur St-Rémi (hospitaliére) -.... Huguette Oligny — Adélard Godbout .... Roger Blay Cardinal Villeneuve .... Roger Garand Jos D. Bégin .. Marcel Sabourin Gérald Martineau .. Donald Pilon John Bourque ........ Claude Grisé Antonio Elie Guy L'Ecuyer Sir Eugéne Fiset .. Jean Mathieu Abbé Hamelin (auménier) ... Yvon Bouchard Gilles Renaud Paul Sauvé Congrés d’orientation du Parti Libéral du Canada Le dimanche 26 février de 22 ‘h 15 @ 22 h 45, la télévision de Radio-Canada présentera une é- mission spéciale sur le Congrés d'orientation du Parti libéral du Canada. Précisons que la chaifie fran- Gaise aura d'abord présenté en différé, mais peu de temps a- prés qu'elle se soit déroulée, le vendredi 24 février de 21 h 30 a 22 heures, la séance du Con- grés ou sont prévues une allo- cution du premier ministre du Canada, le Trés Honorable Pier- re Elliott Trudeau, et la confron- tation de celui-ci et de son ca- binet avec les membres du Par- ti libéral fédéral. Bernard Derome A |’émission du dimanche 26, Radio-Canada fera le point du Congrés, notamment pour les ~ ateliers et les pléniéres, qui au- ront lieu le samedi et le diman- _che matin, sur l'économie et |'u- nité nationale. Le chef du parti doit également prendre la paro- le a la fin de la réunion du di- manche. Bernard Derome sera |’anima- teur de cette émission spécia- le. Participeront également: les correspondants Jean Bédard et Francois Perreault. Réalisation: Gilles Thibault. Un homme-orchestre qui nous vient de Louisiane Directement du studio 42: la Nouvelle-Orléans, le Carnaval et les Cajuns avec leur plus fidéle représentant, Zachary Richard, chanteur, accordéoniste, pianis- te, guitariste et virtuose de I'har- monica. : Le sympathique chanteur aca- dien sera la vedette des Beaux Dimanches, le 26 février 4 19 h 30,4 la chaine francaise de télévision de Radio-Canada. II sera entouré de ses musiciens: Michel Séguin, percussion; Ron Domingue, basse; Roy Arring- ton, guitare légére; Kenneth Blevens, batterie; Bruce McDo- nald et Dona Breaux, guitare électrique. Zachary Richard a inscrit € son programme: J'ai été au bal, Travailler c'est trop dur, L’arbre est dans ses feuil- les, Ma Louisiane, Allons au Mardi gras, Colinda, Iko, Iko, Handa Wanda, Réveil, les Beaux Yeux noirs et le Stomp de Bos- co. Cette émission est réalisée par Michel Gaumont, assisté de Mariette Légaré et Michel Boi- vin. Costumes: Roger Lepage. Décors: Charles Mayer. Direc- tion technique: Claude Gauthier. Le 15 aot 1976, jour du 221e anniversaire de la déportation des Acadiens, le journaliste Georges-Hébert Germain inter- viewait, dans un. restaurant de Montréal, Zachary Richard: «Za- chary m’a parlé de sa musique, de ses voyages, de la France et de |’'Amérique et... longuement, passionnément des siens, les Cajuns de la Louisiane. I] parlé un bon_frangais qu'il a appris de ses grands-parents, puis a l’école, puis en Europe ot il a fait de longs séjours au cours des trois ou quatre derniéres années, des tournées, des fes- tivals de jazz, rock, blues, folk avec son groupe de musiciens, Le Bayou des Mystéres. «Zachary a 25 ans (aujour- Zachary Richard > d'hui 27). Il est né @ Scott, tout prés de Lafayette. Jusqu’é ce qu'il entre a |’école, il ne parlait pratiquement que le francais ca- jun, la langue de ses grands-pa- rents et de tous ceux qui ne sont pas allés a I|’école ou qui y sont allés avant Ja réforme scolaire. Son pére a été de la premiére génération a subir le systéme d'éducation publique imposé par le gouvernement fé- déral, qui faisait de l’anglais la langue officielle et peu a peu la langue d’usage de tous les ha- bitant des bayous... Aujour- _d'hui, affirme Zachary, il n'y a plus que les vieux qui compren- nent le frangais et quelques-uns, comme moi, qui sont allés a l'université et qui ont eu-la chan- ce de découvrir la richesse de cette langue. Mais elle est pra- tiquement disparue dans |'en- semble du pays cajun. Zachary Richard se considére comme un militant cajun engagé dans une ~~ lutte pour la survivance de cet- te langue et de cette culture qui, depuis la déportation, se sont transmises de génération en génération jusqu’a la fin-de la derniére guerre, jusqu’a |'ap- parition des média modernes et de l'industrie totalitaire qui a ni- velé et continue de niveler cul- tures et ethnies. Et l'arme de Zachary, c'est la musique coun- . t -rock et la chanson cajun.» TYUG SVS4 Go dO .STIsvuGoSh