4-Le Soleil de Colombie, vendredi ter juin 1990 Tourisme et bilinguisme Un étranger ne connaissant rien du Canada et qui passerait directement de son pays a un traversier de la Colombie- Britannique, puis au bureau du tourisme de Vancouver refuse- rait catégoriquement de croire que le francais est l’une des deux langues officielles du Chronique francophone Par Jean-Claude Arluison Canada et qu’il y a dans notre pays six millions de franco- phones. Incroyable mais vrai, au bureau du tourisme de Vancou- ver il n'y apas un seul dépliant en francais sur la ville et ses nombreuses attractions touris- tiques. Nous n’avons trouvé qu’un dépliant bilingue, celui de Peconscs offre d'excellentes occasions a des personnes souhaitant louer des STATIONS-SERVICE AVEC BAIES DE SERVICE dans la grande région de Vancouver. STATIONS SERVICE A LOUER Une experience de l'industrie automobile et de la mécanique serait souhaitable, mais les principales qualités nécessaires sont l'esprit d'initiative, I'enthousiasme et la volonté de s'intégrer & une équipe gagnante. Vous aurez également a faire un investissement. En contrepartie, Petro-Canada vous assurera un soutien commercial exceptionnel, notamment en matiére de publicité, de promotion et de techniques marchandes. Veuillez ne pas téléphoner, mais envoyer votre curriculum vitae a: Susan Juilfs Produits Petro-Canada Inc. 4370, Dominion Street, 5th Floor Burnaby (C.-B.) V5G 4M7 Voici une excellente occasion a saisir par une personne souhaitant exploiter un POSTE D'ESSENCE LIBRE-SERVICE dans la grande région de Vancouver. POSTE D'ESSENCE LIBRE-SERVICE A EXPLOITER Une expérience du service au public dans le secteur automobile serait souhaitable, mais les principales qualités nécessaires sont esprit d'initiative, l'enthousiasme et la volonté de s'intégrer a une équipe gagnante. Vous aurez également a faire un investissement. En contrepartie, nous vous assurerons un soutien commercial exceptionnel, notamment en matiére de publicité, de promotion et de techniques marchandes. Veuillez ne pas téléphoner, mais envoyer votre curriculum vitae a: Susan Juilfs Produits Petro-Canada Inc. 4370, Dominion Street, 5th Floor Burnaby (C.-B.) V5G 4M7 \’hétel Méridien, et un paragra- phe en francais dans le dépliant d'une compagnie organisant des visites guidées de la ville. Sur les traversiers de la compagnie BC Ferries, au moment du départ, les mots de bienvenue, les consignes de sécurité et les renseignements sur le restaurant, le téléphone, etc., sont donnés en anglais seulement. Aprés de longues recherches, nous avons enfin découvert quelle est |’importan- ce que BC Ferries accorde aux francophones, quiils soient Franco-Colombiens ou touris- tes venus d'autres provinces ou d'autres pays: au restaurant, les sachets de sucre produits pour la corporation et illustrés de la photo d’un_traversier portent les mots «sugar- Sucre»... Au début des années 70, Le Soleil de Vancouver (tel était son nom al’époque) a publié un supplément de quatre pages sur les attractions touristiques de Vancouver, et, en 1984, la Fédération des Franco-Colom- biens a publié un petit livre intitulé «Découvrons la Colom- bie-Britannique». Dans bien des pays uni- lingues, les brochures et dépliants touristiques sont imprimés dans plusieurs lan- gues. L’absence de documenta- tion touristique en francais dans notre province est impar- donnable. Une fois de plus, c'est aux francophones de déterrer «la plume de guerre» en écrivant (comme nous |’avons fait) aux responsables du bureau du tourisme de Vancou- ver ainsi qu’au ministére du tourisme a Victoria. * * * * * Du tac au tac A \’entrée des toilettes sur la plage de Jericho 4 Vancouver, un graffiti lance une invitation: «French go ‘back to Paris!». Quelqu’un a répondu par un autre graffiti: «English go back to London!». * * * * * Tout le monde n’a pas le sens de I’humour Dans le numéro du 4 mai, j’ai - été littéralement assassiné par M. (ou Mme) Young d’Alder- grove (voir le courrier des lecteurs). Cette personne sem- ble ignorer que, selon la loi du Canada, un accusé est présumé innocent tant que sa culpabilité n’a pas été établie devant un tribunal. M. (ou Mme) Young m’a non seulement condamné, mais exécuté, et ce, sans me donner la possibilité d’engager un avocat. ll est vrai que mes crimes étaient impardonnables. Dans des grands magasins, j’avais osé appuyer sur des boutons pour que des postes de télévision se mettent, pour la premiére fois, a diffuser la voix francaise de Radio-Canada. Mais je ne m’étais pas arrété la dans mes agissements démo- niaques; j’avais ensuite com- mis le crime du «tourne-boite» dans de grands magasins d’alimentation. Cette activité d’un godt fort douteux (il faut bien le reconnaitre) consiste a faire effectuer a des boites de conserve et a d’autres produits une demi-révolution, c’est-a- dire un mouvement de 180 degrés, ou (si vous ne possédez pas un doctorat en mathémati- ques) un demi-tour, de gauche a droite ou de droite a gauche selon les préférences person- nelles, afin quele cdté rédigé en francais soit visible. Le lecteur (ou la_ lectrice) déforme ce que j’avais dit en écrivant: «Jean-Claude Arlui- son dit que depuis de nombreuses années i! fréquente les grands magasins pour changer les postes de télévision pour capter le réseau frangais [...». Non! La raison pour laquelle je frequente les grands magasins (cela va sans doute surprendre M. (ou Mme) Young), c’est pour faire des achats. «Selon lui, c'est une activité passionnante. Il n'a pas besoin de grand chose pour le passionner. Comme il est brave et noble! Et stupide!» |l est vrai que j’avais écrit que c'est une activité passionnante, mais je plaisantais bien sar et j’étais convaincu que tout le monde le comprendrait. Je m’étais lourdement trom- pé; M. (ou Mme) Young a pris mes propos au pied de la lettre. Bien que cette personne me traite de «stupide», je ferai preuve d’une grande indulgence a son égard car selon moi une personne qui n’a pas le sens de l’humour est gravement handi- capée. Traiter de stupide «un vieux de la vieille» de la francophonie n’est pas trés gentil, mais il y a plus grave: «stupide» est une insulte qui ne brille pas pas son originalité. La prochaine fois que M. (ou Mme) Young jugera approprié de miinsulter, je inviterai fortement a_ faire preuve d'un peu plus d'imagina- tion et, si l’inspiration lui fait défaut, je lui conseillerai de se procurer dans une bibliothéque des albums de bandes dessi- nées des aventures de Tintin et Milou, de Hergé; personnages principaux, le capitaine Haddock, posséde un merveilleux répertoire d’insul- tes. M. (ou Mme) Young pourra ainsi me traiter allégrement de moule a gaufre, de cercopithé- que, d’anacoluthe, de marchand de tapis, de bachi-bouzouk et d'extrait de graisse de hérisson. * * * * * Les mésaventures d’une serveuse Une —_ Franco-Colombienne, serveuse dans un restaurant de Vancouver, ne se laisse pas facilement démonter. Jugez-en pluté6t. Un soir, un client impatient de se faire servir s'est mis al’insulter en japonais ; elle jui atapésur|’épaule et lui adit: «The same to you!». Un autre jour, un client lui adit que sa coiffure était horrible et possédait un salon de coiffure. «Donnez-moi donc le nom et l’adresse de votre salon.» Tout heureux, le client lui a remis sa carte d'affaires. «Je veil/lerai ane jamais y mettre les pieds», lui a-t-elle annoncé. * * * * * L’erreur est humaine Quel journal a réussi a publier un numéro ne contenant aucune coquille? Méme le Times de Londres, qui est considéré comme le protecteur de la langue anglaise, n’échappe pas aux catastrophes. Un «i» a été substitué accidentellement a un «a» dans le titre suivant: «The Queen passed over the bridge». Coole Sacondinics Scodeur Recherche Professeurs du Secondaire Programme Cadre de Frangais Nous invitons les personnes professionnellement qualifiées a postuler les emplois décrits ci-dessous. Les candidats(es) choisis(es) entreront officiellement en fonction le ter juillet 1990. Qualifications: 1. Vous devezjoindre a votre candidature une preuve de conformité avec le Collége des enseignants de la Colombie-Britannique. Postes: 1.0 FTE Sciences Humaines 8e a 12e PCDF (50-90) 0.7 FTE Sciences 8e a 12e PCDF (51-90) 1.0 FTE Mathématiques 8e a 12e (52-90) Description de |’emploi: 1. &tre de langue maternelle francaise; ‘ 2. posséder un entrainement et une expérience spécifiques au niveau secondaire; 3. posséder une formation et-ou de l’expérience en informatique. Les personnes intéressées sont invitées 4 soumettre leur candidature ainsi que leur curriculum vitae en indiquant le numéro duconcoursa: «Instructional Personnel Services, Greater Victoria School District, P.O. Box 700, Victoria, B.C. V8W 2R1». La date limite pour recevoir votre demande est le 8 juin 1990. Les candidats choisis devront: l'un des -s’est empressé d’ajouter quil we ‘ te