Arts et Spectacles Profil musical Le VSO: Vancouver en musique Soixante-dix-neuf artistes, qui unissent leurs arts pour en faire un seul... ala proposition - non pas sous la commande - d'un artiste... Pari difficile, voire impossi- ble. Mais pari gagné par un orchestre symphonique, a tous les concerts... A Montréal, il se nomme Charles Dutoit, a Calgary, Mario Bernardi, ici c’est Sergiu Comissiona. Un «Chef» autoritaire, hautain? Un génie de la musique, qui impose sa conception? Plut6t, chez nous, un étre infiniment civilisé, courtois, artiste; un musicien brillant qui sait gagner les coeurs; Me Comissiona, qui a dirigé une cinquantaine d’orchestres autour du monde, est apprécié des musiciens vancouvé- rois, depuis les quelques mois qu’ils le connaissent. La loi des series C’est Me Comissiona qui me |’a dit. L’orchestre cherche, consciemment, aussi a étendre le _cercle des amateurs de «grande musique»... L’outil choisi, c’est pour Diane Hoare comme pour Me Comissiona, le choix de trois séries. Une série? Peu sont ceux qui pourraient écouter 150 con- certs tous les ans. (Ce serait char- mant...). On choisit donc d’assis- ter a telle ou telle sélection de concerts: les concerts des ama- teurs de Mozart, des fans des grands maitres... ou des «Tea and Trumpets», des «Seagram Pops with London Drugs», des «Su- perstore Kids Koncerts». Evitons le péjoratif: «vul- garisation». I] est courant que la musique classique attire des ad- Le "Vancouver Symphony Orchestra" L'heureuse renaissance Bon orchestre au départ, tombé en miettes pendant deux ans de banqueroute, un an d’incertitude, le VSO est en passe de redevenir un excellent orchestre. Nos lecteurs le savent, nous prenons le CBC Vancouver Orchestra pour le meilleur du Canada - ensemble qui a connu en 52 ans trois chefs. Le VSO depuis 5 ans en a vu défiler combien? Co-ordinateur, grand musicien étudiant les partitions, le chef donne le ton, propose une lecture que, en collaboration avec les Principaux (chefs de file de chaque instrument), l’orchestre suit dans sa présentation d’une oeuvre... Premiére constatation: le VSO joue, depuis un an, beau- coup mieux. Coloration plus soutenue, «échos» - dialogues de sections - plus précis, reprises et jeu d’ensemble plus confiants, difficultés techniques surmontées avec bien plus d’aisance... Deuxiéme constatation: le phénoméne McCoppin. Me McCoppin, anciennement chef intérim, revient fréquemment sur la scéne de 1’Orphéum comme principal invité. D’ot la nécessité pour cet ensemble de 79 musiciens individuels de se plier 4 la coordination assurée, souple pourtant, de ce jeune chef talen- tueux. Auraient-ils accepté un autre chef que Me Comissiona? Pas stir. Mais ce vieux routier se double d’un trés gentil monsieur 4 la politesse sans faille - qui m’a dit: «J’ai du respect pour eux. J'ai du plaisir a diriger de bons musiciens comme ¢a.» N.B. Orchestra. jectifs tels que «difficile», «culti- vé» qui font fuir beaucoup... Mais, en choisissant bien sa musique, en la présentant bien - Me Comis- siona aime beaucoup commenter la musique -, on arrive a attirer des adultes et des enfants a 1’Or- phéum... Ou, a leur surprise, ils comprennent et aiment la musi- que; repartent enchantés et, croit- on, reviennent s’abonner a d’au- tres séries... Le VSO fait de grands progrés (voir notre Avis enca- dré). La popularité des stéréos, CDs, cassettes haute-fidélité, explique, selon Me Comissiona, aussi la popularité croissante de la musique classique car on ne peut bien tester ces instruments de reproduction avec des chan- sonnets... . Notons que deux des trois séries comportent le nom de grandes sociétés - un supermar- ché, une distillerie, une pharma- cie - qui commanditent les sé- ries. J’ai assisté, sceptique mais curieux, a ces séries-la. Je m’y suis bien amusé (sans toujours comprendre les réactions de 1’au- ditoire, mais c’est une autre his- toire...!). D’abord, c’est de la vraie musique: Prokofiev (avec des mimes) pour les enfants de 5-15 ans, surexcités, bruyants, ravis; Berlioz pour les adultes (avec deux ballerines du Ballet Natio- nal); du Haendel avec «Tea and Trumpets» (thé et galettes, corrects, et un animateur radio). Je reprocherais 4 ces séries de comporter, aussi, de la non-mu- sique (chansons pop) ou de la musique non-classique (du bon ’ jazz)... Me. Comissiona insiste- ra-t-il sur une plus grande ri- gueur? En tout cas, sachez que la part de la vente des billets fréle la moitié des revenus de 1’Orches- tre, et ne cesse d’augmenter. Quand allez-vous vous abonner? (876-3434). Songez a 1’écono- mie, pour ne rien dire de votre prestige comme Ami(e) de la Musique... Nigel Barbour Le Soleil de Colombie Simple? Ils n’ont que sortir sur scéne, etnous donner dela musique flots? Que non!! Un orchestre moderne ne peut fonctionner sans l’'appui de beaucoup d’ames dévouées mais invisibles. Comptabilité, personnel, organisation des concerts, vente de billets... Vancouver, chanceux, peut compter sur Diane Hoare. Administratrice brillante, cette jeune femme a su entrois ans faire d'une banqueroute un succés promis a l'avenir sain et solide. C’est avec le concours de l’Orchestre, et suite 4 de longs entretiens, que le Soleil vous présente le deuxiéme de ses profils musicaux: le Vancouver Symphony «La musique, c’est la paix» Le Soleil de Colombie: Quelles sont vos premitres im- pressions du monde musical qui vous entoure, ici a Vancouver? Me Comissiona: Tres trés positives. Les gens viennent a l’Orphéum pour écouter, pour ne pas étre dehors, au Centre- ville. Ils aiment la musique. - Et les grandes sociétés commanditaires? Des gens fortu- nés qui appuyent l’idée méme d’un orchestre? : - C’est tres important - je I’ai dit 4 la «Vancouver Board of Trade» - d’avoir leur appui. On ne peut pas construire l’éco- nomic de la ville sans construire sa culture. - Et les musiciens de l’orchestre? - J’ai un grand respect pour eux. Ils ont survécu avec ténacité parce qu’ils Gtaient de vrais musiciens, attachés a leur cité. Les répétitions se déroulent dans une ambiance agréable, détendue, amicale; les musiciens et moi nous faisons tout pour nous rapprocher. - Avez-vous des contacts avec les Principaux? - Qui, bien sir! C’est important et trés agréable; nous nous parlons tout le temps, avant, pendant, aprés les répétitions. - Maitre, consentez-vous a confier vos réves a nos lec- teurs? - Que Vancouver s’établisse sur le plan international comme une puissance musicale - un festival international de tous les arts. La musique, c’est la paix - que notre musique serve a la paix. Propos recueillis par Nigel Barbour District Scolaire No 63 Saanich Enseignants(es) intérimaires 1.0 pour le programme d'immer- sion de francais, pour la période du ler septembre 1991 au 31 janvier 1992. Niveau 9-10 et lle pour le cours de Sciences humaines et niveau 10e pour le cours de Frang¢ais. Qualifications: 1- Parler couramment le frangais. 2- Etre licencié(e) en histoire ou en géographie. 3- Etre familier(@re) avec les philosophies pédagogiques ac- tuelles. 4- Pouvoir faire l'enseignement par équipe. . 5- Etre capable de prendre I'initiative pour le développement du curriculum. 6- Excellente connaissance de la littérature et de la grammaire frangaises. : Les candidatures doivent étre recues avant 14 heures le vendre- di 19 juillet 1991. : Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae et les documents 4 l'appui a M. Larry Cross, Director of Instruction (Personnel), 2125 Keating Cross Road, PO Box 2000, Saanichton, B.C. VOS 1MO. Fax: 652-6421. Vendredi 12 juillet 1991 De