e QOL eee its i de Vancouver ¢sur la bande._f ET SUR LES CANAUX 8A. VANCOUVER ET 3A VICTORIA. Programme de la télévision francaise de VOL. 1 NO. 28 Vendredi 15 Avril 1977 | Radio-Canada Claude Summer a Rencontres Claude Sumner, directeur du département de philosophie et professeur @ |’Université d’Ad- dis-Abéba, sera l'invité de Ren- contres, le mardi 19 avril a 23 h 05, a la télévision de Radio- Canada. Il a choisi pour sujet: _la Pensée éthiopienne a I’avant- garde de la pensée occidentale. Ce Canadien, originaire de Saskatoon en Saskatchewan, a fait ses études au Manitoba a- vant d’entrer dans la Compagnie de Jésus a Montréal, ou il a re- cu sa formation. En 1953, il par- tait pour |'Ethiopie ow il vit tou- jours, un pays qui l'a vite séduit et dont il est littéralement a- moureux. «C’est un monde mys- térieux, dit-il, un monde qui se laisse pénétrer progressive- ment. ; : Plus je veux le connaitre, plus je me rends compte que je n’en sais pas grand-chose». Et pourtant, le pére Sumner est devenu un des rares spécialis- tes mondialement reconnus de la philosophie éthiopienne. A part le francais, qu’il parle excel- lemment, ce jésuite est trés a l'aise dans |'une des langues an- ciennes et dans la langue moder- ne de ce pays. Selon lui, l’Ethio- pie a une philosophie autoch- tone qui ne doit rien aux influ- ences étrangéres, et une autre, bien que personpellss d'influen- ce arabe. Parlant de l'homme éthiopien, Claude Sumner déclare: «Il se définit non pas simplement par l'individu, mais aussi par tout un réseau de relations avec les autres personnes, un réseau in- terpersonnel qui le. caractérise. C’est-a-dire que toutes ses re- lations, toutes ses images, tous ses rythmes, toutes ses compa- raisons sont toujours d'ordre personnel. Je donne un exem- ple: la notion de temps. La-bas, on dira: le temps, c’est toi. Si tu es bon, le temps est bon. Si tu es mauvais, le temps est mauvais. En d'autres mots, le temps c'est une personne. Ou encore. ici on dira d'une femme Un apercu de Pete des j seco «Si on pouvait lui parler...» Voila une phrase qui nous tra- verse souvent l’esprit dans nos relations avec un représentant de la gent animale. C'est un peu en réponse a ce souhait qu’Animagerie prendra l'affiche de la télévision jeu-— nesse de Radio-Canada pendant la saison estivale, du lundi au vendredi a 16 heures. A compter du lundi 20 juin, Animagerie invitera les télé- spectateurs a faire plus ample ee a ost e & Johanne Garneau et Jacques Piperni connaissance avec 13 animaux différents. Ces derniers se pré- senteront sous forme de super- bes marionnettes réalisées par Héléne Falcon et manipulées par Pierre Régimbald. Au rythme d'une par semaine, - ces marionnettes se succéde- -ront a lécran d’Animagerie, ou elles se lieront d’amitié avec. Anne (Johanne Garneau) et Ni- mo (Jacques Piperni). Anima- gerie comportera en outre un important programme de films d’animation venus. d'ici et de l'étranger. Avant de revenir plus longue- ment sur cette toute nouvelle série, nous vous offrons quel- ques photos ot vous trouve- rez quelques-uns des membres de la distribution. Raymond Pesant réalise Ani- magerie, qui regroupe cing jeu- nes auteurs: Pauline Michel, de Sherbrooke; Marie Baillargeon, de Gaspésie;. Thérése - Millier, de Longueuil; Michéle Poirier et Louise Guay, toutes deux de ~ Montréal. qu'elle chante comme un oi- seau. La-bas on dira: l'oiseau chante comme une femme... Vous avez tout un mode de penser, de concevoir, d'images ou les références se rapportent toujours a la personne elle-mé- me». ll dira aussi que les deux ou- vrages qu'il a publiés — un troi- siéme est sous presse — sont tres bien recus partout et qu’a da Sorbonne, notamment, on s'intéresse beaucoup aux -con- clusions de ses recherches sur la philosophie éthiopienne. II ajoute qu'il n'est pas sir que son troisiéme ouvrage soit si bien accueilli «... ou j'essaie de prouver que la philosophie mo- derne, rationaliste, a commencé en Ethiopie au XVle siécle, en méme temps qu’en France avec René Descartes, et en Angle- terre...» ~ Il dira aussi qu'il a fait une découverte étonnante dans un manuscrit du XVle siécle ra- contant I'histoire de /'’Oedipe éthiopien qui revéle tout a4 fait l'ame_ anti-féministe éthiopien- ne. Parlant de |'influence que cette philosophie peut avoir ici, au Canada, pays riche a bien des égards, mais ou |'essentiel est souvent mis de cété, il con- clura: «L’Ethiopie nous rappelle constamment, comme un leitmo- tiv, que le centre de tout, ce n'est pas la chose, la-bas, mais que. c'est l'homme. Et que la chose est au service de l|’hom- me et non pas Il’homme au ser- vice de la chose.» Interviewer: Marcel Brisebois; réalisateur: Raymond Beaugrand- Champagne. J.D. '——Son et images— «Piéces de clavecin en concert» de Rameau Scott Ross, claveciniste; Gil- bert Bezzina, violoniste; Philip- pe Suzanne, flitiste, et Sarah Cunningham, gambiste, interpré- teront, sur instruments d’époque, des Piéces de clavecin en con- cert de Jean-Philippe Rameau a Son et images, le dimanche 17 avril & 11 heures, a la télévision de Radio-Canada. Une réalisa- tion de Denys Gagnon. ‘Les brillants instrumentistes joueront alors trois de ces «Con- certs» soit, dans l’ordre d’exé- cution: le Quatriéme Concert: la Pantomime, I'Indiscréte et la Rameau; le Cinquiéme Concert: la Forqueray, la Cupis et la Ma- rais, et, finalement, le Troisié- me Concert: la Poupliniére, la Timide et Tambourin. Jean-Philippe Rameau naquit a Dijon en 1683 et mourut a Pa- ris en 1764. Il fut successive- ment organiste 4 Avignon, Cler- mont-Ferrand et Paris. Grace au fermier général Riche de la Pou- pliniére qui en fit son maitre de musique et qui lui présenta Vol- taire, les portes de l’Opéra lui furent ouvertes et c’est 1a qu’il fit jouer, en 1733, Hippolyte et Aricie, premiére d'une série de 32 oeuvres lyriques, dont /es Indes galantes, datant de 1735. Les Piéces de clavecin en con- cert, qui font présager Haydn et Mozart, sont datées de 1741. En 1745, Rameau fut nommé _-AVIS AUX TELESPECTATEURS _- «compositeur de la chambre du roi». Le claveciniste Scott Ross, qui jouera sur une copie d'un clavecin d'époque de Pascal Taskin, est de nationalité amé- ricaine. Il a étudié aux conser- vatoires de Nice et de Paris. En 1971. il remporta le ter prix au Concours de Bruges. Il a en- Originaire de Nice, le violo- niste Gilbert Bezzina a étudié au conservatoire de sa ville na- tale. Président-fondateur de la * Société de musique ancienne de Nice, il poursuit une brillan- te carriére de soliste et de _chambriste. I] jouera sur un vio- lon datant de 1659 signé du lu- thier parisien Nicolas Méchard. Le flitiste Philippe Suzanne est né a Paris et a fait ses étu- des a la Scola Cantorum de Ba- le. Tout comme Bezzina et Ross, il enseigne a |'Académie de mu- sique ancienne du Languedoc ll utilisera une flite traver- siére baroque, fabriquée en Au- triche au milieu du XVille sié- cle. Sarah Cunningham, gambiste, vit a Boston. Elle se joindra aux trois autres interprétes pour la premiére fois, 4 l'occasion de ce concert. Elle. Elle jouera sur une viole de gambe allemande datant de 1741, soit, chose éton- nante, la méme année que l’oeu- vre au programme. En raison des séries éliminatoires de Hockey, d’importants changements de programmes risquent de prendre place. Nous vous aviserons de tous ——— a pconagee par la radio ou la télévision. Pichi 7’