MAI 1994 be Procrés Spécial immobilier Regard sur Vancouver PaR CARMELLE YELLE Dans la région métropoli- taine de Vancouver, l'attitude des consommateurs a atteint son plus haut niveau en cinq ans durant le dernier trimestre de l'an demier, grace au ralentissement de la mon- tée des prix dans l'immobilier et a la création d'emploi. Le marché demeure des plus actif au cours du premier trimestre de 1994. Maisons individuelles Le prix moyen d'une mai- son individuelle dans cette région était de 297,150$ en 1992, de 349,601$ en 1993 et on s‘attend a ce qu'il augmente d'environ 5 pour cent cette année 4368,000$. Dans la ville de Vancouver, cété ouest, ont été vendus, de janvier a mars 1994, 535 maisons individuelles 4 moins de 800,000$, 123 maisons en rangée et 795 appartements a moins de 400,000$. Sur dix pro- priétés inscrites, six se sont ven- dues en avril cette année, com- paré a trois en janvier. Les prix continuent 4 monter mais pas au méme rythme que les années pré- cédentes. Une demande exceptionnellement élevée s'est traduite par des hausses de prix - gsupérieures 4 la moyenne dans | plusieurs secteurs de la région métropolitaine de Vancouver. Le meilleur exemple est le quartier de Richmond ov I'augmentation des ventes a été soutenue en grande partie par l'immigration interna- tionale. Le prix moyen d'une mai- son individuelle 4 Richmond en janvier 92 était de 280,000, en décembre 92 : 310,000$, en jan- vier 93 : 340,000$, en décembre 93 : 410,000$ et en février 94: 425,000$. Une maison type dans Kitsilano (1900 pieds carrés sur un lot de 33'x 122') pouvait se vendre en 1988: 205,000$, en 1990: 315,000$, en 1992: 360,000$ et en 1994 : 438,0008. Logements en copropriété (condominiums) Environ 20% des locatai- res avaient les moyens d'acquérir une maison type d'accédant (ache- teur d'une premiére maison) au prix moyen de 195,000$ en 1993. On s'attend a ce que ce groupe domine le marché cette année. Il a été trés actif depuis la fin de 1993 et le début de cette année griice a la baisse des taux hypothécaires, a un vaste choix de logements en copropriété (condominium) a prix abordable et a l'expiration immi- nente des programmes fédéraux d'incitation a l'achat d'un loge- ment. Cependant, les taux hypo- thécaires sont maintenant a la hausse, ce qui rend la situation incertaine. L'assurance-prét hy- pothécaire a 95% pour les accédants a été prolongée de cing ans et le Régime d'accession a la propriété qui permet aux particu- liers de puiser dans le REER a été prolongé indéfiniment, ce qui pour- rait ralentir la demande des accédants. Le marché des logements en copropriété (maisons en ran- gée etappartements) de Vancouver continuera de s'affermir cette an- née ala faveur de l'amélioration de l'abordabilité et du changement de mode de vie. L'escalade du prix des maisons individuelles, depuis quelques années, a contribué a la popularité grandissante des co- propriétés. Les propriétaires de maisons individuelles qui sont ha- bitués a de grands espaces, choi- sissent de ne pas quitter la ville et d'habiter dans des logements plus petits. C'est l'avénement d'un nou- veau type d'habitation qui com- prend aussi les "in-fills". Ce nou- veau genre que l'on trouve partout » en Europe offre plusieurs avanta- ges dont le chauffage et l'entretien moins couteux et pour les accédants, ils sont fiers de possé- der une "partie de terrain". Tout comme la voiture ja- ponaise, le logement a modéle ré- duit risque de devenir un produit de luxe. Certains facteurs démo- graphiques comme I'accroisse- ment du nombre de personnes figées et de personnes seules ex- pliquentla popularité grandissante de la copropriété. La Société canadienne d'hypothéque et de logement pré- dit une hausse de deux pour cent dans le prix moyen d'un apparte- ment en copropriété en 1994. L'in- ventaire des appartements abor- dables est 4 son plus haut niveau. Un logement avec deux chambres » a coucher a maintenant une su- perficie de 800 a 900 pieds carrés, une diminution de 10 % par rap- port a l'an dernier. Le marché continuera a étre actif tandis que le marché de l'appartement de luxe ralentira ses activités. On verra une descente de prix assez impor- tante vu le nombre décroissant d'acheteurs étrangers. ‘Les propriétaires de loge- ments abordables n'ont donc aucune incitation a passer aux logements de luxe vu la légére hausse des prix sur le marché de la copropriété. i Lorsque l'on regarde le prix moyen d'une maison en rangée de trois chambres 4 coucher en co- propriété qui augmentera de 6,5 % & 225,000$ en 1994, on voit que c'est le seul choix qui s'offre aux accédants avec de jeunes enfants, qui désirent habiter un logement au rez-de-chaussée. Le nombre de mises en chantier de maisons en rangée reste ferme et a méme une tendance a grimper. Elles se - vendent rapidement, donc l'inven- taire est trés limité Nouvelles constructions Le marché de la construc- tion de Vancouver est demeuré ferme tout au long de 1993. A la faveur des bas taux hypothécaires et l'activité soutenue du marché de la revente, le total de mises en chantier était supérieur a 20,000. La pénurie de terrains a comprimé l'offre sur le marché des maisons individuelles. Quant aux mises en chantier d'appartements en co- propriété en 1993, elles ont aug- menté d'environ 50% par rapport a 1992. L'offre excédentaire ré- sultant de cette forte activité pro- voquera un ajustement du marché cette année. On prévoit 8400 nou- veaux appartements, dont la moi- tié sera située au Centre-ville/West- End de Vancouver. Le nombre de nouvelles maisons jumelées (semi-detached) et en rangée augmentera légére- ment en 1994 grace a leur prix plus abordable qu'une maison in- dividuelle. _ Que nous réserve l'avenir 7 On s'attend a ce que la croissance de l'économie provin- ciale s'intensifiera cette année ; la croissance de l'emploi restera re- - lativement lente ; 6000 emplois de plus en 1993 (moins de 1 % d'aug- mentation et 12,000 de plus en 1994 - 1,5 % d'augmentation). Ce redressement sera insuffisant en regard de l'accroissement de la population active de Vancouver. Conséquemment, le taux de ché- mage de l'agglomération qui était de 9,3% en 1993 continuera d'aug- menter jusqu'a environ 9,8%. La migration inter-provin- ciale diminuera tandis que la mi- gration internationale continuera son ascension ; ce qui affectera le nombre de nouveaux arrivants de 45,200 en 1993 440,500 en 1994. ; | Awnoncez dans le Progres, vorre nouvel ouril de COMMUNICATION. 770-9375 FAX: 770-9776 Spécial immobilier Rephi des mises en chantier Selon la Société canadienne d’hypothéques et delogement (SCHL), letotal national des mises en chantier areculéde 6,9 % en mars. Ces résultats ont annulé les gains enregistrés en février et ramené les activités au bas niveau signalé en janvier. Le total des mises en chantier est ainsi passé, en données désaisonnalisées (DDA: données mensuelles corrigées des variations saisonniéres et exprimées sur une échelle annuelle en les muitipliant par 12), de 152 800 logements, en février, 4 142 000, au mois de mars. _ Laconstruction de collectifs d’habitation a chutéde25 % pour passer de 74 500 logements (DDA) en février 855 600 en mars. Lereplide la construction de collectifs a été partiellement compensé par une progression de 15 % dunombre de mises en chantier de logements individuels, lequel est passé de 54 700 (DDA) en février a 63 000 en mars. “La chute de la construction de collectifs d’habitation sexplique par le recul des mises en chantier de logements en copropriété en Alberta et des appartements locatifs subventionnés en Ontario, suite auxniveaux élevés enregistrés en février. La construction de maisons individuelles s'est accrue en Ontario et au Québec, amorgant une reprise apres les froids extremes enregistrés au début de l'année me déclaré Gilles Proulx, économiste en chefau Centred’ analyse de marché de la SCHL. Dansles Prairies, les mises en chantier en régions urbaines ont accusé un recul, passantde22 700 (DDA) en févriera 14000 enmars. En Alberta, les mises en chantier sont passées de 19400 (DDA) en février 4 11 900 au mois de mars. Bien que la copropriété ait accusé la baisse la plus notable, la baisse de l’activité s’est aussi étendue a la construction des logements individuels. Les mises en chantier se sont également repliées au Manitoba, passant de2 900 (DDA) en février 41 200 aumois de mars. L’activitéa progressé en Saskatchewan avec 900 logements (DDA) en mars contre 400 en février. Dans la région de 1’ Atlantique, les mises en chantier en régions urbaines ont grimpé 4 4 400 logements (DDA) en mars contre 4.000 en février. Laconstruction aprogresséen Nouvelle- _ Ecosse (2 900logements) et dans]’Ie-du-Prince-Edouard (2 00 ‘logements), alors qu’elle a diminué au Nouveau-Brunswick (1 100 logements) et 4 Terre-Neuve (200 logements). Statistiques Canada. MISES EN CHANTIER DONNEES BRUTES ET DONNEES DESAISONNALISEES ANNUALISEES re aw ‘2 MARS. PROVISOIRE PROVINCE BRUTES DDA _ BRUTES DDA TERRE-NEUVE 15 600 6 200 LE-DU-PRINCE-EDOUARD 0 0° ) : 200 NOUVELLE-ECOSSE 50 1900 no 2900 NOUVEAU-BRUNSWICK 33 1500 y) 1100 qQuéBec 686 18 800 1595 29.000 ONTARIO 1858 41900 1847 $4100 MANITOBA 121 2900 - 87 1200 SASKATCHEWAN 24 400 62 900 ALBERTA 927 19 400 769 11.900 COLOMBIE-BRITANNIQUE 2823 41 600 2982 37 100 TOTAL €10 000 hob. et +) 6537 | 129 200 7 493 118 600 ESTIMATIONS D“AUTRES REG. 729 23 600 950 23 600 (de moins de 10 000 hab.) CANADA 7 266 152 800 8443 142 200 MISES EN CHANTIER DESAISONNALISEES (fee nt jTOLURVWNODG