18 - Le Soleil de Colombie, vendredi 3 juin 1983 Une transition en douceur Suite de la page 13 ment voté, Yves Bajard étant seul a s'y opposer. La priorité a ’éducation Cette Assemblée Générale a été également l'occasion de porter l’accent sur 1’éduca- tion, notamment pendant la période des varia. Plusieurs propositions ont été adoptées: que le programme-cadre soit identifié comme la priorité de la FFC dans le domaine de l'éducation; que le comité éducation de la FFC devienne un comité conjoint FFF- APPCF; qu’aucune décision et-ou représentation au sujet du programme-cadre au ni- veau primaire ou secondaire ne se fasse sans consultation de lAPPCF; que la FFC supporte et encourage la créa- tion d’un poste de coordonna- teur provincial du program- me-cadre de francais au mi- nistére de l’€ducation. Par contre, une proposi- tion recommandant que la FFC engage un agent d’édu- cation de haute compétence et a temps plein est repoussée. Les autres propositions Le montant des cotisations des associations a la FFC a été déterminé en petit comité et voté au moment des varia, aprés que ]’Assemblée plénié- re ait échoué a s’entendre. Le baréme: $60 pour les mem- bres actifs; $20 pour les membres de soutien. Une proposition a été addp- tée, recommandant |’établis- sement d'un protocole d’ac- cord entre la FFC et la FJC, devant aboutir a la transfor- mation de cette derniére (qui sera dissoute le 30 juin pro- chain) en comité jeunesse de la Fédération des Franco-Co- lombiens: Par contre, la 38¢me As- ‘ssemblée Générale est revenue sur une position officiellement affirmée lors de congrés pré- cédents. Elle a rejeté une pro- position d’André Chollat, dé- légué suppléant de la Société Historique Franco-Colom- bienne, recommandant que la FFC favorise, sur une stricte base d’affaire, le Soleil de Colombie, la SAV et la SHFC dans l’exécution des services que ces organismes peuvent fournir, au lieu de s’adresser a des contractants extérieurs a la francophonie. (1) Qué a fait valoir ses amittés politiques avec le Pre- mier ministre Bennett et avec d‘autres ministres. (2) Supérieur a un demi-mil- lion de dollars. Serge Joyal : “‘la lutte doit continuer”’ Au terme de 1|’Assemblée Générale, le Secrétaire d’Etat Serge Joyal a pris la parole pendant une heure pour pro- noncer un important discours empli de volontarisme et d’es- poir pour les francophones. Aprés avoir rappelé que le statut d’égalité du francais au Canada est devenu partie intégrante de la Loi fonda- mentale du pays, M. Joyal a entrepris de donner quelques exemples du “moment excep- tionnel” od se trouvent au- jourd’hui les francophones. En Ontario, l’égalité des droits scolaires est passée dans la loi en février dernier. Alors qu’en C.B., le chiffre mini- mum d’enfants justifiant l’ou- verture d'une école francaise est de dix, sur ]'Ile du Prince Edouard de 25, en Ontario ce * chiffre: est ainsi-ramené.a un. Au Manitoba, l’égalité du francais est acquise a ]’Assem- blée législative, dans les tribu- maux et dans. les services publics municipaux. Au Nou- veau-Brunswick, celle-ci est reconnue dans le systéme d’éducation et dans les servi- ces publics. “La lutte doit continuer” a poursuivi le Secrétaire d’Etat, qui a poussé son audience a tester devant les tribunaux Varticle 23 de la Constitu- tion garantissant le droit a l'instruction dans la langue de la minorité. Le Secrétariat dEtat est ainsi prét 4 appor- ter une assistance financiére pour non seulement préparer, mais également plaider la cause de groupes de parents par exemple. $45000 ont été mis a la disposition d'un tel groupe en Ontario. Le but est d’arriver a une interprétation globale de la Loi, concernant la définition-méme d'une éco- le francaise, son accessibilité, le nombre minimum d’enfants exigé, etc... Ou va Pargent? Trés applaudi a ce mo- ment-la, Serge Joyal a promis que dans le cadre d’une rené- gociation du protocole d’en- tente entre le fédéral et les provinces sur l’enseignement des langues officielles, les pro- vinces devront a l'avenir dire ou va l’argent recu. “Le gou- vernement de la Colombie britannique a recu depuis 10 ans $37 millions du fédéral. Combien de cet argent est allé au francais?! Désormais, nous le sauront.” $600 millions seront affectés au développe- ment des écoles francaises a travers le pays dans les trois ans. Le Secrétaire d’Etat a éga- lement cité¢ comme fait encou- rageant le développement du bilinguisme au Canada. Il a incité les francophones a re- chercher le soutien des grou- pes anglophones. “Canadian Parents for French ne veut pas supprimer l’Ecole francaise” a-t-il déclaré pour rassurer certains groupes de parents. Serge Joyal a conclu son dis- cours par une mise en pers- pective des rapports futurs qui doivent se nouer entre Secré- tariat d’Etat et associations francophones. “Il y a dans cette province un grand réser- voir de bonnes volontés, a-t-il déclaré. Ainsi de l’exigence Le vendredi soir, pre- mier soir de l’assemblée annuelle de la Fédération des Franco-Colombiens a vu principalement un gen- re dlateliers si on peut appeler ainsi un acte a deux scénes qui avait pour scénario une situation dans. une petite ville de notre province, suivie d'une concertation entre les délé- gués présents. Jouée, interprétée et im- provisée par trois comé- diens de la Troupe de la Seiziéme, Ruth _ Pilote, Huguette Lacourse et Gabriel Gauthier, cette pe- tite piéce met le doigt sur un probléme que les pa- rents du programme-cadre de frangais rencontrent as- sez souvent et particulié- rement le transport scolai- re de leurs enfants. Mme Parent (Ruth Pilote) présidente de son comité de parents pour le programme-cadre de la petite ville fictive de Camalona rend visite au directeur (Gabriel Gau- thier) de l’école de sa petite ville de province. Le transport scolaire a des lacunes. Et a cause des coupures de budgets ce directeur refuse de prendre en charge ce service. Pour- quoi Mme Parent ne s'adresserait-elle pas a l’'United Way ou au Centre Culturel francophone de Camalona, demande M. Block. Il doit bien y avoir des fonds fédéraux quel- que part pour vous, ajoute- t-il, Changement de décor: drapeau provincial de la C.B. échangé contre celui des Franco-Colombiens et le deuxiéme acte débute. Mme Parent s’adresse donc & Mme Simard (Hu- guette Lacourse) directri- ce du Centre Culturel. Les parents sont a la recher- che de fonds pour le trans- port de leurs enfants. Mme L’éducation en sketches d’une langue seconde’ pour entrer a SFU. Je fais appel a votre convic- tion pour utiliser au mieux les ressources financiéres, humai- nes, politiques, sociales et faire en sorte que les deux prochaines années, celles du mandat de votre président, soient parmi les plus impor- tantes de la vie des Franco- Colombiens...” Pour y parvenir, le Secré- taire d’Etat a suggéré les voies suivantes: © Fixer, maintenant que les outils existent pour l’action, Simard s’adressera a son Conseil d’administration. La s’arréte la fiction. “Vous étes, vous délégués, délégués suppléants et ob- servateurs (répartis a des tables de 7 et 8) les mem- bres du Conseil d’adminis- tration. Quelle serait votre réponse 4 Mme Parent? Aidés du “Guide d’action pratique”, publié par la Fédération des Franco-Co-- lombiens (1) et de la circulaire 146 du Ministére de l'éducation, la cinquan- taine de francophones vont pendant 45 minutes cher- cher et donner leur plan d'action. Peu au courant Cet atelier a fait décou- vrir que la majorité des délégués présents étaient peu au courant des proble- mes rencontrés par les parents pour le program- me-cadre de francais. M. Geoff Mills, direc- teur au service des langues modernes au Ministére de l'éducation était pour ainsi dire l'invité d’honneur de cette soirée. Il a pu donner le “sesame” de la procédu- re. “Toujours se rensei- gner, et connaitre a fond l'acte politique. D'abord a l’extérieur des 3 miles, le transport sera fourni auto- matiquement. A l’intérieur du cercle des trois mille, 1a la question se pose. La “les parents devront faire pres- sion auprés du gouverne- ment lui-méme et non auprés des autorités scolai- res. Allez toujours au som- met du ministére.” Annie Granger (1) Le Soletl vous présen- tera dans les semaines a venir ce petit manuel dans lequel un grand nombre de questions posées par les parents trouvent leurs ré- ponses. des objectifs précis dans le temps, issus d’une vaste con- certation entre Secrétariat - @’Etat et FFHQ, entre FFHQ, fédérations affili¢es et asso- ciations-membres et entre ces associations et leurs adhé- rents. © Dégager des __ priorités, comme le développement des services publics en frangais,. loffre de services aux nou- veaux arrivants: “quand le nombre des _ francophones augmente, comme en CB, il faut les accueillir; ils ne vien- dront pas a vous tout seuls.” La vie économique ® Considérer la situation provinciale. “Quand un gou- vernement vient d’étre réélu comme ici, il y a peut-étre des choses a faire...” Autre re- marque de M. Joyal: “Les francophones de C.B. sont plus aisés et plus éduqués qu ailleurs. “Ca permet a une communauté de se développer plus rapidement. La vie fran- Caise n’est pas que culturelle, elle est aussi économique. Une Chambre de Commerce fran- co-colombienne, c’est aussi important que d’autres asso- ciations.” © Faire de l’unité un but essentiel a atteindre.” La communauté francophone de C.B. est dans des circonstan- ces difficiles, ses gens sont éparpillés. Il faut donc pou- voir compter sur tout le monde. Diailleurs, dans les mois qui viennent, mes agents vont venir vous rencontrer et mettre le doigt sur les bobos. Si derriére notre comptoir, on vous voit arriver individuelle- ment, on avancera, mais pas aussi vite qu’ensemble. C’est ce que nous sommes en train . de discuter avec la FFHQ.“ Interrogé sur ce dernier point, M. Joyal a cependant précisé que cela ne voulait pas dire que pour avoir droit a l'avenir 4 une subvention du Secrétariat d’Etat, l’associa- tion devrait adhérer a la Fédé- ration provinciale. “Les indi- vidus et les associations conti- nueront d’avoir un accés di- rect au Secrétariat”. Cepen- dant, Serge Joyal souligne que les fonds iront aux associa- tions qui sintégreront le mieux aux objectifs de déve- loppement du ministére. M.G, Le péché de la chair est le plus abominable de tous les péchés et ce crime est si bien le plus grand de tous les crimes qu'il , faut étre 4 deux pour le com- mettre. Cardinal LE CAMUS. Les Postes mises au défi Suite de la page 1 C’est dans cette optique que le pays qui était divisé en quatre grandes régions est maintenant séparé en neuf nouvelles régions. L’Ouest des Grands Lacs qui ne comptait qu'une région est aujourd’hui subdivisée en trois parties (Midwest, Foothills, et Pacifi- que). Le cinquiéme employeur du pays Avec ses 62000 employés, la poste est au cinquiéme rang des employeurs du Canada, 7000 de ces employés oeuvrent en Colombie britannique et manipulent plus de 5.7 mil- lions de piéces par jour. Sur un revenu de 2.4 milliards l'année derniére, $260 mil- lions furent dépensés en C.B. Les relations entre la direc- tion et ses employés conti- nuent a s’améliorer; une atti- tude plus conciliante, de la part des syndicats, envers les changements technologiques facilite l’amélioration des ser- vices actuels et la mise en place de nouveaux services qui éventuellement permettra 4a la Société des Postes, non seule- ment de mettre fin a ses déficits annuels mais d’enre- gistrer des profits. M. André Lizotte, homme d’affaires chevronné, a occupé au cours de sa carriére plu- sieurs postes de haute direc- tion, avant d’accepter la tache de réorganiser le service des postes: il était président et administrateur en» chef de Nordair. «Je ne m’attends pas a ce que la Société des Postes, ou son image publique puisse changer du jour au lende- main; cependant, des chan- gements importants sont sur- venus au sein de la Société au cours des 18 derniers mois, depuis que nous sommes deve- nus une corporation de la couronne» déclara M. Lizotte. Il a terminé l’entretien en sabonnant au Soleil de Colombie. «Je pourrai comme cela vérifier moi-méme la rapidité de la poste a me le livrer 4 mon bureau a Ottawa» dit-il. Trouvez votre adresse Toutes les semaines, nous cachons parmi les articles du Soleil l’adresse de |’un de nos abonnés. Si vous avez payé votre abonnement, vous aurez peut-étre la chance de trouver votre adresse. Nous donnons a tous ceux qui découvrent leur adresse un billet de loterie. Vers le million? see nes! Air tiendra des suivant: ET RECREATIF 10 juin, 1983 visuels. 11 juin, 1983 révégétation alpine. virés a: Guy Riverin Secrétaire exécutif Hull (Québec) K1A 0H8 Canada LA COMMISSION D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DU COL ROGERS La Commission d’évaluation environnementale chargée d’examiner le projet de CP Rail visant a doubler la voie ferrée dans le parc national Glacier REUNIONS PUBLIQUES a Revelstoke, Golden et Calgary selon l’horaire REVELSTOKE — CENTRE COMMUNAUTAIRE 8 juin, 19838 19:00 - 22:00 Séances générale. GOLDEN — CURLING CLUB 9 juin, 1988 19:00 - 22:00 Séance générale. CALGARY — SANDMANN INN — PETROLEUM — 7E AVENUE 8.0. — 8E RUE S.0. 14:00 - 17:00 Effects sur le terrain, étude de l’hydrologie et évaluation des impacts 19:00 - 22:00 Séance générale. 9:00 - 12:00 — Régénération et - Discussion sur la pollution par le bruit causé par le systéme de ventilation. ‘ 14:00 - 17:00 Discussion finale des sujets. Conclusions des participants. 18 juin, 1983 14:00 - 17:00 Si nécessaire. La Commission étudie actuellement les effets environnementaux et sociaux du projet dans le parc national Glacier afin de déterminer comment ces effets peuvent @tre réduits. Le but de ces réunions vise a donner l'occasion aux participants a l’examen (public, organismes gouvernementaux ou d'intérét public) de faire valoir leurs opinions en ce qui a trait aux sujets a discuter et au projet en général. Pour plus de renseignements ou pour s’inscrire, on doit communiquer, par écrit ou par téléphone a frais Bureau fédéral d’examen des évaluations environnementales 13iéme étage, Edifice Fontaine Téléphone: (819) 997-1000 Transport Transports Canada Air SALLE Canada