12 Le Soleil de Colombie, vendredi 23 mars 1979 Un dossier spécial sur le Ré- férendum sera présenté a Tel quel, le dimanche 25 mars a 21 h 45. Cette émission se propose de nous donner les résultats d'un sondage révélateur et le témoignage d'un grand nombre d'hommes politiques et de spé- cialistes. Elle nous présentera également une analyse des points les plus importants tou- chant ce sujet. Nous verrons tout d’abord un apercu de l'historique du Réfé- rendum dans le Parti Québébois. Aprés avoir entendu le premier ministre René Lévesque répon- dre & une question du chef de Union nationale Rodrigue Bi- ron a l’Assemblée nationale, nous verrons un extrait du Con- grés que le Parti Québécois te- nait |’automne dernier. Lors de cette rencontre, membres du Parti ont manifes- té leur mécontentement face a attitude du gouvernement con- cernant la Souveraineté-associa- tion. Au cours de cette émis- sion, plusieurs questions seront soulevées. Au fur et & mesure que les différents thémes se- ront abordés, |'animateur Louis Martin donnera les résultats du sondage qui a été réalisé en col- laboration par |’équipe de Tel quel, le Service de recherches et sondages de Radio-Canada et l'Université de Montréal. Dans un deuxiéme temps, il sera question de la loi cadre sur les consultations populaires. Ici, on établira certaines comparai- sons avec des référendums qui plusieurs - Marc Lalonde se sont tenus en Angleterre, dans le Jura (en Suisse) et en Ecosse. Nous serons ainsi da- vantage en mesure de voir si cette méthode est adéquate et de quelle maniére le Parti Qué- bécois s'est inspiré, comme il l'a affirmé, de ce qui s'est fait notamment en Angleterre. Puis nous assisterons & une con- frontation entre Robert Burns, Vauteur du projet de référen- dum, et un Britannique. On parlera ensuite de |'enjeu- politique. Plusieurs invités nous diront ce qu'ils pensent de la maniére dont la question de- vrait 6tre posée et sur la ré- Claude Morin ponse que les Québécois de- vraient donner. On verra donc que la formulation méme de la question est importante et pour- quoi cette formulation peut changer I'opinion de certaines personnes. A ce sujet, Claude Morin et Claude Ryan nous ex- poseront l’opinion de leurs par- tis respectifs, tandis que Jean- Paul L’Allier apportera un témoi- gnage fort intéressant et nuan- cé. Puis- on parlera des con- séquences __constitutionnelles. Marc Lalonde et Jeanne Sauvé nous entretiendront également du référendum fédéral. En dernier lieu, c’est de l’as- Tel quel: Le Référendum Jean-Paul L’Allier sociation qu'on parlera. En pré- sumant que les résultats du Ré- férendum_ seraient positifs, on étudiera les réactions des gens vivant a |’extérieur du Québec. Encore une fois, les résultats du sondage nous _indiqueront quelle est l’opinion des anglo- phones des autres provinces. On apprendra donc comment une foule de Canadiens percoi- vent cette question. Des négo- ciations seront-elles possibles? Certains affirment, comme Clau- de Ryan, que méme aprés un échec du Référendum, des _ né- gociations pourraient se faire. Quant a l'association telle quel- le, on fera une analyse de sa praticabilité, en s’attardant sur différents points Iégaux, éco- nomiques, etc. En plus d’en- tendre les réactions de Claude Morin et de plusieurs hommes politiques nous aurons aussi cel- les des gens vivant ailleurs, un peu partout au Canada. Certains affirment n’étre aucunement in- téressés a traiter avec un Qué- bes qui ne serait pas rattaché au Canada. Et pour terminer, il sera question de l’attachement émo- tif au Canada et des réactions des Québécois. Dans une émission comme celle-la, on ne peut divulguer a l'avance les éléments impor- tants d'une analyse qui ne man- quera pas de faire réfléchir tous les Canadiens. Le sondage qui a été effectué comportait un questionnaire de base qui s’a- dressait autant aux anglopho- nes qu’aux francophones. S'y sont jointes des questions 4 |'in- tention des Québécois et d’au- tres pour les gens hors du Québec. De nombreuses _per- sonnalités apporteront égale- ment leurs commentaires, ‘et parmi eux, mentionnons: Mar- cel Rioux, Gérald Beaudoin, A- braham Rotstein, Allan Blake- ney, William Davis, Lou Hynd- man, André Forget, Ed Broad- bent, Flora McDonald et Donald Smiley. Recherche: Vera Murray. Réa- lisation: Pierre Castonguay. H.F. _ Femme d'aujourd’hui...semaine du 26, 13h35 Lundi 26 mars: Est-il facile d’étre artiste francophone a Toronto? S'il est facile a€ des musi- ciens, 4 des peintres ou & des danseurs d'exercer leur métier n'importe ot au monde, il n’en va pas de méme pour les co- médiens ou les écrivains. Mais on peut se demander pourquoi des gens dont le mode |'expres- sion est si étroitement lié a la langue choisissent de vivre et de travailler 4 Toronto. Est-ce par- ce qu’ils ne veulent pas 6étre québécois, parce que leurs liens affectifs les retiennent dans cette ville ou parce qu’ils ai> ment se créer des problémes? Au cours de cette émission, plusieurs invités tenteront de répondre 4 ces questions que leur posera Patricia Dumas. Recherche: Christiane Beau- pré et Janine Grondin. Réalisa- tion: Frangois-X. Chamberland. Mardi 27: Francoise Sullivan: Portrait d'une artiste Au cours de cette émission, les téléspectateurs pourront se familiariser avec les oeuvres de cette artiste et découvrir sa ri- che personnalité. Peintre, sculp- teur, photographe, Francoise Sullivan s'est d’abord orientée vers la danse & laquelle elle s'intéresse encore diailleurs. Professeur a l'Université Con- cordia, cette mére de quatre en- fants poursuit depuis de nom- breuses années une oeuvre de création parallélement a des ac- tivités trés diverses. Le Refus global Passionnée par la danse qu’el- le. 6tudie dés son plus jeune age, Francoise Sullivan est ce- pendant insatisfaite de la rigi- dité de la danse classique. C’est alors qu'elle entre a |'Ecole des Beaux-Arts et qu’elle rencontre celui qu'elle considére encore comme son maitre, le peintre Paul-Emile Borduas. Avec d’au- tres artistes, dont Claude et Pierre Gauvreau et Fernand Le- duc, elle fait fartie du groupe des automatistes. Au cours de cette entrevue, elle nous parle- ra de Borduas et du magnétis- me qu'il exergait sur les gens. Selon elle, la chose la plus im- portante que ce peintre ait ap- portée aux jeunes artistes de son groupe est qu'il leur a mon- tré que dans la vie comme dans une oeuvre d'art, il faut avoir le goat du risque. On peut d’ail- leurs croire que ces idées du groupe automatiste |'ont influ- encée face a la danse. Car elle se rend- aussi 4 New York pour étudier dans les studios de F. Boas. qui s’inspirait du travail de la danseuse Isadora Duncan et du mouvement dadaiste. Cette optique correspond davantage aux recherches de Francoise. De retour 4 Montréal, elle fera de nombreuses_ chorégraphies et encore aujourd'hui, elle agit en tant que conseillére, choré- graphe et professeur. Le Prix de la province C'est en 1963, qu'elle recoit ‘le Prix de la province de Qué- bec et qu'elle décide de faire de la sculpture. Nous aurons d'ailleurs la chance de voir plu- sieurs de ses sculptures en mé- tal et en_ plexiglass. Cette femme, pour qui l'art est avant tout une communication -et une partie inhérente de la nature humaine, ne -cesse d’évoluer dans ses recherches. Nous ver- rons d’ailleurs de quelle facon elle relie la photographie et la peinture. Pour elle comme pour beaucoup d'autres artistes, |’art nait d'une nécessité et il ne s'agit plus de répondre aux exi- gences d'un esthétisme qu’elle considére dépassé. Ainsi Fran- coise Sullivan rejoint 4 sa ma- niére les principes de |'art con- ceptuel qui connait actuelle- ment une certaine popularité. Pour elle, l'art est une facon de vivre qui refléte une maniére de penser. Les téléspectateurs pourront d’ailleurs découvrir da- vantage cette riche personnali- té, en regardant |'émission qui sera diffusée dans le cadre de Femme _ d’aujourd’hui. Recher- che: Catherine Commandeur. Réalisation: Louis-Philippe Beau- doin. . Mercredi 28: George Sand ou le refus de I’hypocrisie Au cours de cette émission consacrée au célébre écrivain frangais, nous pourrons mieux Leena a re ee oe rR ee eres eee ee a comprendre la personnalité de cette femme, féministe avant heure, et qui sut s'imposer en tant qu’écrivain aussi bien qu’en tant que femme. Loin du docu- mentaire ennuyeux, ce_ film nous fait revivre les moments . les plus importants de la vie de l’auteur. Le texte de I'émis- sion est entiérement constitué d'extraits de son autobiogra- phie, «Histoire de ma vie» et d’extraits de lettres et de son journal personnel. C’est donc a travers ses propres paroles que nous découvrons George Sand qui parlera de son _ enfance, de son mariage et de sa mée- re. Ces propos seront_ illus- trés par des photos d’en- droits ot elle vécut et par des peintures et des dessins qui ont _6té faits par de grands peintres de |'époque qui étaient aussi ses amis. Ainsi elle nous livre ses idées sur l'amour, les fem- mes, la politique. Et a travers - les commentaires trés variés qu'elle passe sur sa vie et ceux qui l’entourent, on arrive pres- que a l’imaginer et a visualiser cette maison de Nohant ot elle habita avec Chopin. Parmi ses amis on retrouve des gens com- me Balzac, Flaubert, Delacroix, Ingres, Musset et de nombreux autres. Mais il n'y a pas que l’écrivain qui s'exprime; la fem- me et la mére parlent aussi. Et sans doute parce qu'elle était avant-gardiste, ses paroles n’ont pas vieilli. Ce film donnera aux téléspec-- tateurs le goiit de redécouvrir ce grand écrivain et cette fem- — me passionnée. Née en 1804, George Sand vécut jusqu’a |’age de 72 ans. Et si Paris célébrait le tricentenaire de sa mort il y a trois ans, ce film malgré ses trois ans de retard constitue un hommage et un document fort intéressant. Recherche: Minou Petrowski. Recherche visuelle: Berthe Saint-Louis. Narration ou voix de George Sand: Louisette . Dussault. Réalisation: Fernand Ippersiel. Jeudi 29: Si I’argent m’était compté ou I’argent vécu Tout le monde ou presque se- ra d'accord pour reconnaitre eA Ai Ba Sit ‘nous connaissons_ bien. l'importance de l'argent. Pour bien des gens, la place qu’occu- pe l’argent dans leur vie n'est jamais remise en question. Mais ce qui est plus grave, c’est.que la plupart d’entre nous ne sem- blent pas prendre conscience qu'une multitude de nos com- portements sont reliés a I'ar- gent et sont conditionnés par lui. Qui admettra d’emblée que sa facon de dépenser I’argent correspond 4a l'image qu'il veut donner de lui-méme? Au cours de cette émission, les téléspec- ‘ tateurs auront l’occasion de dé- couvrir a quelle catégorie de consommateurs ils appartien- nent. Selon les _ statistiques, 95% des gens agissent incons- ciemment lorsqu’il s'’agit d’ar- gent. On évalue a 1,600 par jour le nombre de messages publici- taires qui sont diffusés. Ceci est certainement suffisant pour nous conditionner et pour en- gendrer des comportements ir- rationnels. Afin de mieux’ faire saisir comment l’argent est souvent au premier plan de notre vie quotidienne, nous verrons tout au long de cette émission des sketches dans lesquels des co- médiens joueront des réles que Nous assisterons ainsi aux événe- ments qui se déroulent dans une famille canadienne typique. Toujours selon les statistiques, un couple moyen a deux en- fants et 60% des femmes ne travaillent pas a l’extérieur du foyer. On voit donc |’épouse qui demande de l’argent a son mari avant qu’il ne quitte la maison pour son travail et qui se retrouve ensuite dans un ma- gasin d’alimentation ot elle est obligée de remettre quelques articles parce qu'elle n’a pas assez d'argent pour les payer. Puis nous voyons le mari faire un emprunt a la banque et le fils qui va demander de I'argent pour acheter un disque. On ver- ra aussi comment le mari n'est pas réaliste parce qu'il veut avant tout briller. Sa femme ne - lest pas davantage et réve d'une voiture neuve, elle a en- vie de belles*choses. Ces ex- emples seront entrecoupés des commentaires de spécialistes. ae es ! a En fin de compte, cette émis- sion nous propose davantage une réflexion qu'elle n’impose un jugement. Nous constate- -rons que nous sommes presque tous piégés par le systéme et que l'argent, qui n’est pas forcé- ment mauvais, n'est cependant pas tout et que peut-étre il n'est rien du tout. Il s’agit en som- me d'une démystification de l'argent. Les spécialistes invi- tés sont: Soucy D. Gagné, di- recteur de la Société de recher- che en science du comporte- ment; André Collerette, con- seiller budgétaire pour |’ACEF; Donald Carpentier, directeur de la Banque de Montréal a Saint- Bruno; Gilles Tittley, relation- niste auprés des mass média; Benoit Duchesne, professeur de marketing; Thérése Sévigny, so- ciologue et publicitaire; Jona- than Kantor, gérant des ventes pour la Trans-Island Motor Inc., et Pierre Harvey, économiste aux HEC. Recherche, entrevues, conception et scénario: Minou Petrowski. Réalisation: Franck Duval. Vendredi 30: les fausses-couches Cette émission qui nous par- viendra d'Ottawa sera entiére- ment Consacrée a |’avortement spontané et non voulu qu’est la fausse-couche. Les statistiques démontrent qu'il y a 20% d’avor- tements spontanés et que la plupart surviennent entre la hui- tiéme et la douziéme. semaine de la grossesse. Plusieurs spé- cialistes invités a |'émission tenteront d’en donner les cau- ses et les moyens de préven- tion avant et pendant la gros- sesse. Ce sont: le docteur Gré- goire Barette, et Serge Bolduc, gynécologues; Pierre Clément, psychiatre; Johanne Verdon-La- belle, naturopathe; Hodge, sage-femme, et Marie- Paule Doyle, directrice de Sere- na. Animation: Rachel Verdon. - Réalisation: José Forest. Héléne Fecteau Colette ~ rr Société G3» Radio- SV? _ Canada